Après Sicario, en 2015, la suite et Sicario, la guerre des cartels, sur les écrans le 27 juin. Si Benicio Del Toro est toujours au rendez-vous, un nouveau réalisateur, Stefano Sollima est à la manœuvre.
Le point de départ de ce nouveau volet de la saga sur le cartel, c’est le scénario écrit, une fois encore, par Taylor Sheridan (il a récemment réalisé Wind River) qui explique : « J’ai poussé pour que l’intrigue se concentre sur la
guerre à laquelle se livrent les personnages de Benicio et Josh« . L’histoire ? Les cartels mexicains font régner la terreur à la frontière entre le Mexique et les États-Unis. Rien ni personne ne semble pouvoir les contrer. L’agent fédéral Matt Graver fait de nouveau appel au mystérieux Alejandro pour enlever la jeune Isabela Reyes, fille du baron d’un des plus gros cartels afin de déclencher une guerre fratricide entre les gangs. Mais la situation dégénère et la jeune fille devient un risque potentiel dont il faut se débarrasser. Face à ce choix infâme, Alejandro en vient à remettre en question tout ce pour quoi il se bat depuis des années…
Si, dans le premier volet, le personnage principal était la jeune recrue idéaliste du FBI jouée par Emily Blunt, elle n’est pas au générique de cette nouvelle aventure : elle est centrée sur l’agent aguerri Matt Graver (Josh Brolin) et surtout Alejandro (Benicio Del Toro). Individu aussi froid que mystérieux, celui-ci ne vit que pour s’attaquer aux Cartels.
Trop occupé par d’autres projets, Denis Villeneuve a passé le relai de la réalisation à Stefano Sollima, un réalisateur italien coutumier du polar urbain très réaliste (il a notamment signé quelques épisodes de la série à succès Gomorra.
Pour Benicio Del Toro, cette histoire violente donne au film de cartel une vraie légitimité. Dans Première, il dit : « C’est devenu un genre et j’en ai beaucoup bénéficié dans ma carrière. Ce sujet – la drogue, la violence, le mal, l’appât du gain, l’absence de morale, ce que ça dit sur les aspects les plus choquatns de la nature humaine… – tout cela appelle presque naturellement à ce qu’on en tire des tragédies. Je n’ai rien à voir avec ce monde. Je ne fais pas une fixation dessus. Il se trouve simplement que je suis un acteur né à une certaine époque et qui compose avec le monde dans lequel il vit. »
Il est vrai, le comédien connaît ses cartels sur le bout des films, lui qui a tourné dans No Country for Old Men; Traffic (qui lui a valu l’Oscar du Meilleur second rôle), sans oublier sa composition de Pablo Escobar dans Paradise Lost et celle d’un terrible tueur à la solde du cartel dans Savages, d’Oliver Stone.
Le premier volet de la saga avait rapporté 85 millions de dollars, presque trois fois plus que budget du film : on verra vite si la suite prendra le même chemin.
