DES CROQUEUSES DE DIAMANT

OCEAN’S 8, de Gary Ross – 1h50

Avec Sandra Bullock, Cate Blanchett, Anne Hathaway

Sortie : mercredi 13 juin 2018

Mon avis : 3 sur 5

Le pitch ?

Cinq ans, huit mois, 12 jours… et le compteur tourne toujours ! C’est le temps qu’il aura fallu à Debbie Ocean pour échafauder le plus gros braquage de sa vie. À sa sortie de taule,  lui faut recruter une équipe de choc. À commencer par son « associée » Lou Miller. Ensemble, elles engagent une petite bande d’expertes : Amita, la bijoutière, Constance, l’arnaqueuse, Tammy, la receleuse, Nine Ball, la hackeuse et Rose, la styliste de mode. Le butin convoité est une rivière de diamants d’une valeur de 150 millions de dollars. Le somptueux bijou sera autour du cou de la célèbre star Daphne Kluger qui devrait être l’objet de toutes les attentions au cours du Met Gala, l’événement de l’année. C’est donc un plan en béton armé. À condition que tout s’enchaîne sans la moindre erreur de parcours…

Et alors ?

Voilà le reboot au féminin de la fameuse saga de braqueurs charmeurs. Cette fois, il s’agit de Debbie (Sandra Bullock), la sœur de Danny Ocean (George Clooney qui « rejoue » ici le temps d’une photo encadrée) qui s’entourent d’une équipe de braqueuses de charme pour tenter le gros coup du siècle sans sortir un flingue, ni faire couleur une goutte du moindre sang. Quand la bonne vieille histoire de holp up rime avec charme.

Une histoire étrange à découvrir qui fait résonance à l’affaire Weinstein alors que son scénario remonte à bien avant que n’éclate le scandale. De fait, ces nanas charmeuses et bourrées d’idées ont un credo – « Pas besoin d’hommes pour réussir ! » – et elle le prouve haut la main dans ce récit qui réserve un petit rebondissement final prouvant que chez les Arsène Lupin en jupons et pantalons de cuir, on a aussi de la suite dans les idées quand il s’agit de jouer les as de la cambriole et du vol haut de gamme.

Rien de vraiment neuf sous le soleil dans le scénario mais des idées qui font mouche et quelques rôles masculins un peu ridicules (celui du prince charmant notamment) qui prouvent bien que le girl power est en marche. Le casting est impeccable – Cate Blanchett surprend encore en motarde  passionnée et Rihanna jour une sémillante hackeuse de choc – chacune a droit à sa séquence de célébrité pour justifier la parité en haut de  l’affiche; le dialogue fait mouche et le rythme est au rendez-vous. Côté musique originale, tout s’enchaîne avec douceur et Charles Aznavour prouve bien qu’il est une star mondiale car l’une de ses chansons ponctue même ce récit d’aventures glamour.

Et puis, le temps d’un cocktail haut de gamme, cela permet à la production de se payer le luxe d’une apparition de Serena Williams et Kim Kardashian. Un film sans grandes surprises mais totalement efficace. Une chose est sûre : Ocean’s 8 a déjà marqué son territoire. Aux États-Unis, le film a fait 41,5 millions de dollars de recettes en un week-end, se plaçant ainsi en première position du box-office  devant  Solo : A Star Wars Story et Deadpool 2. L’Hexagone suivra t-il ? On le saura très vite…

 

 

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