Cannes 2018

En 2010, le pouvoir iranien l’a interdit de filmer pendant vingt ans. Belle revanche, le cinéaste Jafar Panahi est présent sur la Croisette et en compétition, qui plus est,  avec Three Faces.

On ne peut pas museler le talent, même en Iran. Avec un courage inouï, Jafar Panahi a bravé l’interdiction de tournage qui lui a été faite. Après notamment l’étonnant Taxi Téhéran, en 2015, qui a reçu l’Ours d’or en 2015, il signe donc Three Faces.

C’est le portrait de trois jeunes femmes dans l’Iran moderne. De toute évidence, la projection de ce film dont le contenu reste mystérieux est un des grands gestes politiques de l’édition 2018 du Festival. Qui n’a cessé depuis sa condamnation en Iran de défendre le cas du soldat Panahi qui avait gagné la Caméra d’or en 1995 pour Le Ballon blanc.