ERMANNO OLMI : CLAP DE FIN !

A la veille de l’ouverture du Festival de Cannes, la disparition d’Ermanno Olmi, qui reçut la Palme d’or en 1978 avec L’Arbre aux sabots, est tout un symbole.

« Intellectuel profond qui a sondé et exploré les mystères de l’homme et raconté, avec la poésie qui caractérise ses œuvres, le rapport entre l’homme et la nature, la dignité du travail, la spiritualité » : c’est en ces termes que le ministre de la Culture italien, Dario Franceschini, a salué la mémoire d’Ermanno Olmi, mort dimanche à l’hôpital d’Asiago, près de Vicence. Cinéaste autodidacte, pionnier dans le genre documentaire, Ermanno Olmi était né le 24 juillet 1931 à Bergame.

Dans sa longue carrière, il a signé une quarantaine de courts métrages et une vingtaine de longs métrages. Le sommet de ce parcours, ce fut, bien sûr, la Palme d’or décernée à L’Arbre aux sabots, description presque documentaire de la vie de quatre familles de paysans pauvres à la fin du XIXe siècle dans son Italie natale. Un an plus tard, en 1979, ce film reçut aussi le César du meilleur film


étranger. Dans L‘Arbre aux sabots, il portait en prime les dialectes italiens, si importants dans la culture nationale, à l’écran.

Artisan du cinéma, Olmi aimait explorer de nouveaux territoires. En 1982, il revisitait ainsi l’histoire des rois mages avec des acteurs non professionnels dans À la poursuite de l’étoile. Et, en 2005, il avait co-réalisé avec Ken Loach et Abbas Kiarostami, Tickets, deux autres artisans du 7ème Art.

En Italie, Ermanno Olmi avait obtenu un Lion d’Argent à la Mostra de Venise en 1987 pour Lunga vita alla signore; le Lion d’or en 1988 pour La Légende du saint buveur, inspiré d’une nouvelle de Joseph Roth. Et, vingt ans plus tard, un second Lion d’or  récompensait l’ensemble de la carrière de ce cinéaste atypique.

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