VERTIGES DE L’AMOUR

MARION, de HPG – 1h02

Avec HPG, SLND, Eeciahaa

Sortie : mercredi 25 avril 2018

Mon avis : 1 sur 5

Le pitch ?

Rester ensemble ou se séparer ?
Pour le savoir, un couple, Marion et Gus, se lance dans une quête folle et fantasmatique.

Et alors ?

Suite logique de Fils de, Marion permet, une fois encore, à HPG de s’interroger sur l’amour, le sens de la vie, l’âge. De sexe, il est bien sûr question dans ce film entre scènes fantasmées et moments tragi-comiques où, entre deux ébats prouvant que la chair est parfois triste, une partenaire d’HPG lance, durant une fellation, « J’hésite entre te castrer  et te sucer. » Mais, il est aussi question du regard sur soi, de la recherche de sa véritable identité quand le masque de la nudité tombe tant les opus d’HPG lui permettent de se mettre en scène avec un narcissisme certain.« Je lèche donc je suis » pourrait être la devise d’un artiste , né en 1966, qui évolue dans l’univers du porno depuis le début des années 90. Par moment, cette autofiction fantasmée mêle des séquences d’un réalisme total à des instants entre rêve et cauchemar, par exemple quand le couple court nu dans la rue. Avec, en point d’orgue, la fascination d’HPG pour l’eau, ce qui donne la belle séquence d’ouverture dans la piscine, un cadre qui servira, in fine, de décor dans l’ultime plan de ce voyage porno-érotique.

Jouant aussi sur la mise en abime, HPG coupe son film par une présentation de son travail dans une salle où ne figure qu’une rare spectatrice, ce qui lui permet, portant perruque noire, de proposer de changer la fin de son film car il se trouve dans la version première  « dans une solitude choisie ». Un film pour retrouver « l’insouciance » de la jeunesse ? Chez HPG, on se demande si les images ne sont pas faites pour ne pas vraiment répondre aux questions posées. Alors la réponse sensuelle peut alors paraître parfois un peu vaine.

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