MÉLANIE LAURENT- JEAN DUJARDIN : D’HUMOUR ET D’AMOUR VACHE

En compagnie de Jean Dujardin, Mélanie Laurent débarque dans une comédie en costumes avec Le Retour du héros sur les écrans le 14 février.

C’est l’histoire d’un lâche qui se fait passer pour un grand soldat. De fait,  le capitaine Neuville est trouillard, fourbe et sans scrupules.  En revanche, Élisabeth est droite, sérieuse et honnête. Elle le déteste. Il la méprise. Mais en faisant de lui un héros d’opérette, elle est devenue, malgré elle, responsable d’une imposture qui va très vite la dépasser… Sur ce thème, Le Retour du héros propose une comédie en costumes qui nous plonge en pleine période napoléonienne.

Pour leurs retrouvailles, après Un homme à la hauteur, Jean Dujardin et Laurent Tirard ont opté pour une comédie d’époque, un pari risqué à une époque où le genre n’est pas vraiment bien à la mode et rend les producteurs frileux. « Il y a un manque d’audace, une frilosité insupportable. Pour faire des comédies aujourd’hui, on obéit à des études marketing. On écrit avec des statistiques, pas forcément avec sincérité. Donc beaucoup de comédies se ressemblent » ironise Jean Dujardin.

Comme son modèle, Jean-Paul Belmondo, Dujardin a le goût de s’initier à bien des activités nouvelles. Il confie : « Il y a quinze ans, j’ai donc appris à monter à cheval, j’ai fait du catch pour OSS 117 et à un moment, je me suis rendu compte que je n’apprenais plus grand-chose… Il y a chez moi quelque chose de besogneux : j’aime quand les choses sont bien bordées. Là j’ai fait un peu de menuet, un peu de cheval, un peu de maniement d’armes : tout cela fait évidemment partie de mon plaisir et de mon désir d’acteur. J’avoue que ça me manquait un peu… »

Si Dujardin est un coutumier des délires cinématographiques, c’est une première pour Mélanie Laurent qui déboule dans un genre où elle n’avait pas vraiment promené sa silhouette depuis Dikkenek mais c’était il y a une décennie. Elle parle de ce film comme d’une « respiration ». Elle dit : « Soudain, un réalisateur vous imagine dans un emploi différent.Ici, une femme de tête, qui hésite à tomber amoureuse d’un couard, vantard par-dessus le marché ! C’est merveilleux quand un cinéaste a plus confiance en vous que vous-même ! » Elle avoue aussi que l’exercice est diablement fatigant car la comédie exige un vrai tempo. Ainsi, lors du premier jour de tournage, où Elisabeth reconnaît Neuville qui débarque en diligence, vêtu de haillons et portant une barbe hirsute. Confidences : « Il y avait énormément de texte à dire ! Je me disais : « je joue la scène que l’on recommence pas mal de fois et c’est là où je me rends compte que c’est très physique : il faut que je coure, que je tombe, que j’attrape Jean, que je sois presque hystérique… Alors je connaissais le scénario par cœur, j’avais préparé les choses très sérieusement un mois avant mais là, devoir faire et refaire les prises dans le souffle, le mouvement et ce débit de parole ça m’a épuisée. Quand Laurent a dit « Coupez » à 17 heures, je suis allée me coucher…« 

Reste à savoir si le public va accrocher à un film qui lorgne du côté des Mariés de l’An II ou du Retour de Martin Guerre. Mais l’époque est heureuse pour les comédies françaises alors pour une fois que cela sort de l’ordinaire…

 

 

 

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