100 film qu’il faut avoir vus (*), c’est un regard subjectif sur l’histoire du 7e Art. Voix connue de France Inter, Laurent Delmas évoque ces opus qui lui semblent incontournables.
Dans l’introduction de ce beau livre, où l’image tient une place centrale, Laurent Delmas souligne : « Ces 100 films qu’il faut avoir vus, nous vous les proposons dans cet état d’esprit, avec l’amour du cinéma et l’absence de certitudes absolues. Notre règle de jeu était simple : choisir cent films essentiels à nos yeux, de 1895 à nos jours. » De La Sortie des usines Lumière, de Louis Lumière en 1895 à Winter Sleep, de Nuri Bilge Ceylan, Palme d’or à Cannes, en 2014, l’auteur évoque chaque film de façon rythmé et avec des entrées de lecture simple et efficace. Si, par exemple, le Aurore de Murnau est salué, c’est pour évoquer l’impact de ce cinéaste expressionniste dans l’histoire du 7e Art. Et quand il parle de Barton Fink, c’est pour saluer « un univers singulier fondé d’abord sur un humour noir presque potache« .
L’auteur le sait bien et le reconnaît- mais ce livre est conçu pour alimenter les discussions entre cinéphiles – ses choix peuvent parfois être discutés à l’infini. Ainsi pourquoi avoir opté pour Los Olvidados, de Buñuel et pas pour L’Âge d’or, pièce filmographique marquante de l’épopée surréaliste ? Même difficulté quand il faut opter pour Fellini : La Dolce Vita mérite t-elle de passer devant Huit et demi ? Et Les Moissons du ciel, d’un Terence Malick – que certains considèrent aujourd’hui comme un réalisateur à la réputation un brin surfaite – a t-il vraiment bouleversé le visage du cinéma ? Le débat est ouvert. En revanche, ce volume permet d’évoquer joliment ce que l’auteur appelle « ces fantômes du passé. »
(*) Ed. Larousse
