STEVEN SODERBERGH AIME TOUJOURS LE CINÉMA

Il avait annoncé qu’il arrêtait le cinéma il y a quatre ans. Avec Logan Lucky, sur les écrans le 25 octobre, Steven Soderbergh prouve que ce n’était qu’une pause en retrouvant les plateaux pour signer un original film de casse…

C’était il y a quatre ans et Steven Soderbergh n’avait réussi à convaincre aucun studio hollywoodien de financer Liberace, ce biopic consacré au pianiste déjanté de music-hall. Et c’est la chaîne cryptée HBO qui l’avait sauvé. Alors, il avait annoncé qu’il raccroché les gants et ne tournerait plus.

Mais avec Logan Lucky, il est revenu sur sa promesse Soderbergh revient ici avec un film de casse particulier. Logan Lucky met en lumière des héros qui sont des laissés-pour-compte, des baltringues. Le pitch est d’une simplicité qui permet bien des audaces : deux frères pas très futés décident de monter le casse du siècle : empocher les recettes de la plus grosse course automobile de l’année. Pour réussir, ils ont besoin du meilleur braqueur de coffre-fort du pays : Joe Bang. Le problème, c’est qu’il est en prison…

L’ex Palme d’or en 1989 pour Sexe, mensonges et vidéo a craqué pour le script que lui avait fourni sa femme. Il a replongé avec deux conditions : « Avoir le contrôle artistique total sur le film et pouvoir le distribuer » lui-même. Au final, il a concocté, à travers ce polar, un film qui décrit cette Amérique profonde qui ne peut compter que sur elle-même pour s’en tirer. Pour le préparer, Soderbergh s’est replongé dans trois films des années 70 : Cours après moi shérif ; The Last American Hero et Les Quatre Malfrats. Trois genres, trois époques, trois styles !

Joe Bang (Daniel Craig)

Pour le casting, le cinéaste a fait appel à deux habitués de son univers – Channing Tatum et Riley Keough – et embauché quelques « petits » nouveaux tels Katie Holmes, Hilary Swank ou encore Daniel Craig . A son propos, Soderbergh confie : « On s’est souvent croisés depuis. Alors je lui ai envoyé le scénario en lui disant : « Y’a un petit rôle qui pourrait t’amuser ». Le lendemain matin, par mail, il m’a donné son accord. Je pensais bien que ça lui plairait. C’est le meilleur rôle du film. Il a les dialogues les plus croustillants. » Commentaires du dernier interprète de James Bond : « Joe Bang a été un énorme plaisir à jouer : le film ne reposait pas sur mes épaules, donc je pouvais me laisser aller et m’en donner à cœur joie avec le personnage. Dès que j’ai lu le scénario, j’ai cherché une façon de parler qui puisse correspondre à ce Joe Bang. Ensuite, sans demander l’avis de personne, je me suis teint les cheveux. Quand j’ai débarqué au bureau de production, la réaction a été unanime : « Ah ben, toi qui voulais disparaître derrière le personnage, rassure-toi, c’est fait ! »

Bref, visiblement, Soderbergh n’a perdu ni son amour des comédiens, ni celui du cinéma…

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