Ce n’est pas trop l’histoire de Mon garçon, le film de Christian Carion sur les écrans le 20 septembre, qui titille la curiosité mais plutôt la manière dont Guillaume Canet a improvisé lors d’un tournage express.

Changement de cap pour Christian Carion : après trois films historiques, il met le cap cette fois sur un thriller.  Mon garçon est l’histoire d’un père divorcé prêt à tout pour retrouver son fils disparu le jour où son ex-femme lui en fait l’annonce. Pour autant, c’est surtout la manière de tourner son histoire qui a été remarquée…

Au départ, Guillaume Canet n’était pas chaud, ni libre, tout occupé qu’il était par la post-production de son film Rock’n Roll. Christian Carion a trouvé les mots pour le convaincre et une idée- avec un tournage durant une semaine dans le Vercors-  pas vraiment banale comme le raconte Canet : « Christian m’a dit « si on le fait dans ces conditions, il ne faut pas que tu lises le scénario. Puisque c’est la quête d’un homme qui ne sait pas ce qu’il va trouver, j’aimerais que tu sois dans la situation d’un homme qui va être surpris, qui ne va pas du tout préméditer ce qui va se passer et qui va être choqué, ému, qui va vivre toutes sortes d’émotions face à l’inconnu » ».

De quoi redonner un coup de jeune au comédien qui retrouvait alors l’improvisation des petites salles de ses débuts. « J’y ai vu l’occasion de revenir aux sources » dit-il.

Un tournage qui a conduit Guillaume Canet à vivre en vase clos, coupé du reste de l’équipe avec laquelle il n’a pas le droit de parler hors plateau et qui a du improviser au gré des réactions des comédiens. Il témoigne :  « En pleine scène, je recevais des SMS sur mon portable me disant que je devais prendre la voiture et rouler, sans savoir où j’allais. J’étais sans cesse sur le qui-vive, je ne savais jamais ce qui m’attendait. Est-ce que je devais défoncer la porte ou passer par la fenêtre ? Dans la moitié des cas, je ne réagissais pas comme Christian l’avait imaginé, alors qu’il me connaît pourtant assez bien. Ce qui l’obligeait à récrire les scènes suivantes et rendait dingue les techniciens. »

On saura vite si, outre la prestation originale de Guillaume Canet,  le film touche aussi le spectateur par son histoire proprement dite.