Depuis le tabac de Twilight, qui le fit star, Robert Pattinson n’a de cesse que de tourner dans des opus originaux et des films indépendants. La preuve le 13 septembre avec Good Time, de Benny et Joshua Safdie.
Good Time, c’est le nouveau polar des frères Safdie, nouveaux réalisateurs en vue du cinéma indépendant américain. Le pitch ? C’est l’histoire d’un braquage qui tourne mal… Connie réussit à s’enfuir mais son frère Nick est arrêté. Alors que Connie tente de réunir la caution pour libérer son frère, une autre option s’offre à lui : le faire évader. Commence alors dans les bas-fonds de New York, une longue nuit sous adrénaline. Cette fois encore, les frères Ben Safdie et Joshua Safdie montrent dans ce polar leur fascination pour les marginaux et plus particulièrement les Américains oubliés. « Plus on se focalisait sur des éléments comme le danger, l’urgence, et la nécessité d’un objectif clair, plus le film se transformait en néo-thriller à sensation » souligne Joshua Safdie. Pour construire leur histoire, les Safdie se sont d’ailleurs inspirés de faits divers des tabloïds, comme ceux qu’ils lisaient dans le New York Daily New.
En découvrant Mad Love In New York, le précédent film des frères, dont le scénario tournait autour d’un couple de toxicomanes, Robert Pattinson est tombé sous le charme de leur esthétique et a contacté les réalisateurs pour leur faire part qu’il voulait tourner avec eux. « Rob m’a dit au téléphone, ‘peu importe le prochain projet que vous allez monter, je veux en être !’ Il nous a dit qu’il nous suivrait où qu’on l’emmène », raconte Joshua Safdie.
Évoquant ses choix de carrière, Robert Pattinson raconte : « J’essaie de trouver des scénarios intéressants pour m’améliorer. Je me considère comme un apprenti. Mon amour pour le cinéma ne cesse de grandir. Je serais dévasté si je me retrouvais au chômage. »
Pour camper Connie Nikas et être crédible dans la peau de ce paumé de la délinquance, le comédien a fait un long travail. Confidences de Joshua Safdie : « Rob vient de la banlieue londonienne, et il a donc dû intégrer très rapidement le chaos et la violence du Queens – c’est lui qui a fait le boulot le plus dur dans le film. Buddy pouvait s’inspirer de son enfance à Astoria, mais Rob n’avait pas ces repères, si bien qu’on a passé des mois à travailler le personnage de Connie avant d’écrire le scénario. »
Pattinson continue de se mettre à l’épreuve. Au Festival de Deauville, il est apparu amaigri et le crâne rasé pour les besoins du film de Claire Denis, High Life, qu’il est en train de tourner en France. Une histoire de « science-fiction avec Juliette Binoche« , dit-il ménageant le suspense.


