Sans George Romero, qui vient de mourir à 77 ans, le film d’horreur moderne n’aurait pas la même saveur. Hommage.
Son manager a raconté comment Romero,né en 1940 d’un père cubain et d’une mère américano-lituanienne, est mort en écoutant la musique originale de L’Homme tranquille, son film de chevet. Un dernier clin d’œil pour ce cinéaste qui a redonné ses lettres de noblesse au film d’épouvante en réinventant les films de zombies. Pas n’importe comment. Ainsi, avec La Nuit des morts vivants, tourné en noir et blanc, avec un budget d’à peine plus de 100 000 dollars et des acteurs
inconnus, Romero dénonçait, de façon indirecte, le racisme ambiant des États-Unis. Et dans le climat tendu de la guerre du Vietnam, des répressions administratives, le zombie façon Romero prenait une résonance politique certaine évoquant aussi la passivité, l’angoisse de la masse…
Devenu un classique, a rapporté plus de 30 millions de dollars dans le monde entier et a été suivi de cinq autres dans la même veine : Le Jour des morts vivants, Zombie, le crépuscule des morts vivants… Pour tourner ses histoires, le cinéaste est resté fidèle à Pittsburgh, en Pennsylvanie, ville où il a fait ses études universitaires, ou dans les alentours de la ville.
« Au revoir, génie, je veux me rappeler de toi ainsi », a déclaré Asia Argento, fille d’un autre maître de l’horreur, l’Italien Dario Argento, sur son compte Twitter. Quant à un autre maître des films d’épouvante (Halloween, The Thing), le cinéaste John Carpenter a salué « un grand réalisateur, le père des films d’horreur modernes. Il était mon ami et il me manquera. » En ce mois de juillet propice au soleil, les zombies ont perdu leur meilleur ami…
La Nuit des Morts Vivants
Zombie, le crépuscule des morts-vivants
