Photos : Christophe Brachet
EMBRASSE-MOI ! de Océanerosemarie – 1h26
Avec Océanerosemarie, Alice Pol, Grégory Montel
Sortie : mercredi 5 juillet 2017
Je vote : 1 sur 5
Le pitch ?
Océanerosemarie déborde de vie, d’amis et surtout d’ex-petites amies. Mais elle vient de rencontrer Cécile, la « cette-fois-c’est-vraiment-la-bonne » femme de sa vie ! Même si elle ne lui a pas vraiment demandé son avis… Il est temps pour Océanerosemarie de grandir un peu pour réussir à la conquérir. Reste à savoir si elle en sera capable !
Pourquoi cette comédie déçoit ?
On l’avait découverte chanteuse et elle signa ensuite dans un one woman show remarqué, La Lesbienne invisible, en 2011. Elle y racontait avec légèreté ses amours et ses déboires amoureux. Aujourd’hui, Océanerosemarie passe à la réalisation avec cette comédie romantique, coréalisée avec Cyprien Val (l’auteur de Bébé tigre), autour d’une ostéopathe trentenaire volage qui tombe follement amoureuse d’une jeune femme campée par Alice Pol, une actrice récemment remarquée par Cézanne et moi ou encore Raid dingue, de Dany Boom. Océanerosemarie souligne ainsi ses ambitions en ces termes : « Le film que j’attendais, c’était une comédie romantique dont les héroïnes seraient des lesbiennes assumées, pour qui ces questions seraient évacuées. Pas de coming out, pas de déprime liée à la différence, pas de jugement sociétal difficile à surmonter. Une rom-com 2.0 : universelle, pop et populaire, tendre, drôle et solaire ! Je rêvais que des lesbiennes puissent être les héroïnes lambda de cette forme de cinéma mainstream ».
On aimerait aimer une histoire qui sort de l’ordinaire mais, il faut bien le dire, la déception est au rendez-vous. De fait, la mise en scène d’Océanerosemarie n’échappe pas au rythme des comédies prévisibles des années 80 et ne casse pas la baraque avec son ton un brin franchouillard . Prévisible en diable, le scénario ne parvient jamais à vraiment décoller et à surprendre même les comédiens qui tentent de tirer leur épingle du jeu
mais ne sont pas très crédibles même si Michèle Laroque campe une savoreuse mère compréhensive mais qui a une langue de vipère ou si Laure Calamy (décidément très à la mode ces temps-ci) joue avec justesse l’ancienne amante envahissante et possessive. Quant à Grégory Montel, révélé par la série Dix pour cent, il tire son épingle du jeu malgré la minceur du scénario en interprétant le copain confident.
Bref, une comédie romantique qui ne parvient ni à vraiment nous émouvoir, ni à nous faire sourire. Un tel sujet féministe méritait une autre audace et pas un rythme de téléfilm.


