Avec un art consommé de la promotion, Guillaume Canet a bien « vendu » à la télévision son nouveau film, une comédie où il pratique en famille l’art de se moquer de son image et de la vie d’artiste : Rock’n roll. Sur les écrans le 14 février.
Le pitch de Rock’n roll est d’une belle simplicité. Guillaume Canet, 43 ans, est épanoui dans sa vie, il a tout pour être heureux.. Sur un tournage, une jolie comédienne de 20 ans va le stopper
net dans son élan, en lui apprenant qu’il n’est pas très « Rock », qu’il ne l’a d’ailleurs jamais vraiment été, et pour l’achever, qu’il a beaucoup chuté dans la «liste» des acteurs qu’on aimerait bien se taper… Sa vie de famille avec Marion, son fils, sa maison de campagne,
ses chevaux, lui donnent une image ringarde et plus vraiment sexy… Guillaume a compris qu’il y a urgence à tout changer. Et il va aller loin, très loin, sous le regard médusé et impuissant de son entourage.
Comme l’a expliqué le cinéaste, après l’échec de son dernier polar, Blood Ties en 2013, la réflexion d’une journaliste lui disant qu’il ne faisait pas très rock’n roll face à une nouvelle génération d’acteurs, l’a poussé à revenir derrière une caméra : « Je me suis dit que je tenais une idée géniale de comédie. »
On peut se moquer des réseaux sociaux et de la presse people et savoir jouer avec certains codes. Avec Marion Cotillard, Guillaume Canet s’est amusé à jouer la carte de la promotion décalée en publiant notamment des clichés Instagram qui étaient peu flatteurs pour eux. Une manière d’afficher la volonté de jouer du côté du parti d’en rire.
Évoquant la part de vérité et de fiction, Guillaume Canet lance dans Le Journal du dimanche du 12 février : « A chacun de se faire son idée ! Disons que tout est basé sur des faits réels, que j’ai tordus à mon délire. Comme le Guillaume Canet du film, je suis exaspéré par une société qui se regarde de plus en plus le nombril et n’arrête pas de se prendre en photo. Contrairement à lui, je n’ai pas peur de vieillir,
d’avoir des cheveux blancs et des rides. Mais en tant que sportif, je vis très mal de ne plus être aussi performant et d’avoir des douleurs partout. L’énergie et la combativité que demande la mise en scène semble conserver : les réalisateurs ont tendance à vivre vieux. »
Une chose est sûre : en se moquant de son image et en renouant avec une veine plus décalée, celle de Mon idole, Guillaume Canet retrouve une veine qui lui avait réussi. Reste à savoir comment le (grand) public percevra ses nouvelles variations sur le paraître et la société de communication à tout va…
