VICKY, de Denis Imbert – 1h28
Avec Victoria Bedos, Chantal Lauby, François Berléand
Sortie : mercredi 8 juin 2016
Je vote : 2 sur 5
Le pitch ?
Victoire la petite dernière de la célèbre famille Bonhomme, l’éternelle enfant sage de la tribu, décide enfin de s’émanciper en découvrant l’alcool, le sexe, et… sa voix. Grâce à Banjo, un chanteur de bar et d’Elvis, cette trentenaire va réussir à prendre son envol en chantant l’amour avec pudeur et le sexe sans tabou, et entraîne sa mère avec elle au grand dam de son père et de son frère.
Après avoir été co-scénariste de La Famille Bélier, Denis Imbert revient à la comédie familiale en compagnie de Victoria Bedos. Celle-ci creuse le sillon de l’autofiction en signant avec lui cette histoire où elle joue elle-même la fille d’un comédien de théâtre célèbre et la sœur d’une starlette de télévision pas vraiment des plus sympathiques.
Pour autant, autofiction ne signifie pas autobiographie comme tient à la souligner
Victoria Bedos qui confie : « Au spectateur de démêler le vrai du faux ! Ce qui nous a passionnés, ça a été de raconter le quotidien d’une fille sans prétention, sans don particulier, sans vocation apparente, mais qui étouffe dans sa famille, qui, elle, déborde de talent et vit dans une exacerbation permanente des sentiments. Le style de famille « une claque, une caresse » où on ne cesse de s’aimer, de se détester, de se déchirer, de se rabibocher dans un mouvement qui n’en finit jamais… Une famille de comédie à l’italienne, en quelque sorte ! »
Victoria Bedos connaît les coulisses d’une vie d’artiste par le menu et pour cause et donc, toutes les références à ce petit monde parisien et partiellement bobo sonne juste. Face à une femme effacée mais qui n’est pas dupe, François Berléand signe une composition savoureuse de cet acteur reconnu du théâtre qui sacrifie tout à sa passion. Et a l’habitude de trancher sur tout. Les directives qu’il donne à sa fille revenant sous son toit donne par exemple lieu à une séquence plutôt réussie.
Pour autant, le scénario s’essouffle assez vite et l’héroïne tourne rapidement en rond. Ce qui parvient à nous retenir quand même sur la durée, ce sont la musique du film et surtout les chansons. Ecrites par Victoria Bedos et composées par Olivier de Closmadeuc, son complice de scène, ces mélodies apportent une touche un peu délirante et décalé dans ce récit, bien trop convenu et prévisible, d’une émancipation moderne.


