L’HISTOIRE DU GÉANT TIMIDE, de Dágur Kari – 1h34
Avec Gunnar Jónsson, Ilmur Kritjánsdóttir
Sortie : mercredi 24 février 2016
4 sur 5
Quezako ?
C’est l’histoire d’un géant timide, ou comment Füsi, colosse maladroit, englué dans un quotidien morose, va bouleverser sa vie, par amour…
S’il est né en France en 1973, Dágur Kari a été élevé en Islande où il a situé cette nouvelle histoire qui lui fut inspirée par une pause à l’aéroport. Aujourd’hui directeur des programmes à l’Ecole nationale du cinéma du Danemark, le réalisateur raconte : « Un jour, je me suis retrouvé à Keflavik en train d’attendre un avion. J’ai vu ces petites histoires sillonner la piste entre les avions et j’ai eu cette image de Gunnar au volant d’une de ces voitures. Cela s’est imposé à moi et c’est devenu la métaphore centrale du film : l’histoire d’un adulte qui n’a pas coupé le cordon ombilical qui le relie au monde de son enfance. C’est là, en attendant mon avion, que j’ai imaginé l’histoire. Puis l’intrigue s’est enrichie, parce que là-dessus, sur la trame de départ, j’ajoute toujours ce à quoi penser ou réfléchir ou fantasmer depuis des années. »
Pour camper un tel géant timide, il fallait trouver le comédien sortant de l’ordinaire : Gunnar Jónsson fait partie des acteurs rares qui parviennent à faire « oublier » un physique imposant pour jouer un ogre plein d’humanité et d’une timidité maladive. Un personnage qui sort de l’enfer des autres grâce à l’amour. L’histoire d’amour aurait pu être naïve, voire banale et pourtant, Dágur Kari réussit un miracle de film bourré d’humanité et de sensibilité et ne tombant jamais dans la caricature.
Avec, en toile de fond, l’utilisation inattendue de la musique country, c’est une histoire d’amour pleine de poésie et qui a tout pour nous confirmer que l’enfer, ce n’est pas toujours les autres…



