LE CERCLE DES AMIS

CE SENTIMENT DE L’ÉTÉ, de Mikhaël Hers – 1h46

Avec Anders Danielsen Lie, Judith Chemla

Sortie : mercredi 17 février 2016

Je vote : 3 sur 5

Quezako ?

Au milieu de l’été, Sasha, 30 ans, décède soudainement. Alors qu’ils se connaissent peu, son compagnon Lawrence et sa sœur Zoé se rapprochent. Ils partagent comme ils peuvent la peine et le poids de l’absence, entre Berlin, Paris et New-York. Trois étés, trois villes, le temps de leur retour à la lumière, portés par le souvenir de celle qu’ils ont aimée.

NEW YORK_Party_©NordOuestFilmEt alors ?

Une fois encore, Mikhaël Hers (Memory Lane) s’attache à décrire à travers une fiction toute une part non dite des rapports humains. Passé le choc premier de l’annonce de la mort d’une jeune femme, le film nous glisse dans les pas de ceux qui restent dans le tourbillon de la vie : le petit copain, la sœur… Le tout vécu à travers trois villes. Explications du cinéaste : « Comme dans mes films précédents, je suis parti des lieux pour écrire. Berlin, Paris et New-York sont trois villes qui me sont chères, avec lesquelles j’entretiens un rapport affectif très fort. J’avais envie de les filmer. Repasser par un endroit, y repenses, suscite souvent l’impulsion première… » Le tout étant étalé sur trois années ce qui permet de diluer sur une longue période cette histoire de deuil et de cicatrisation des blessures profondes.

BERLIN_Groupe famille nuit_serré_©NordOuestFilm

Incontestablement, certaines villes inspirent plus le cinéaste à l’image, New York notamment dont il parvient à capter de séquence en séquence l’incroyable poésie urbaine et la verticalité. Pour autant, malgré la beauté de certains moments, à la tombée du jour notamment, malgré une manière de cerner les âmes, le film reste un peu trop sage avec un tel sujet et, derrière une vraie beauté, il y a un sentiment de manque, d’inachevé. Et pourtant, le casting est réussi avec notamment le comédien révélé par les deux films de Joachim Trier, Nouvelle donne et Oslo, 31 août. Dans la peau de Lawrence, Anders Danielsen Lie signe une prestation d’une grande justesse, et parvient à faire partager les émotions les plus enfouies de son personnage.

Malgré la grâce de ces personnages, ce film laisse le spectateur, in fine, un peu sur sa faim.

 

 

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