UNE JEUNE FEMME DES ANNÉES 90

peur-de-rien-4-750x421PEUR DE RIEN, de Danielle Arbid – 2h00

avec  Manal Issa, Vincent Lacoste, Paul Hamy

Sortie : mercredi 10 février 2016

Je vote : 3 sur 5

Quezako ?

Lina, 18 ans, débarque à Paris pour ses études dans les années 90. Elle vient chercher ce qu’elle n’a jamais trouvé au Liban, son pays d’origine : une forme de liberté. L’instinct de survie comme seul bagage, elle vogue d’un Paris à l’autre au rythme de ses rencontres amoureuses. Parce qu’à 18 ans, on rêve d’embrasser le monde et pas qu’un seul garçon…

3 raisons d’aller voir ce film ?

Le portrait d’un étudiante qui rêve de liberté. A travers les aventures de Lina, Danielle Arbid décrit une jeune femme qui, à la recherche d’une famille d’adoption, cherche à peur-de-rien-3-187x125s’émanciper dans une France refermée sur elle. En conjuguant politique et amour, la cinéaste a imaginé un récit émouvant et rythmé qui ne peut que toucher en nous faisant partager le quotidien d’une exilée qui se débat pour exister.

La découverte d’une actrice. Il fallait trouver la comédienne pour porter une telle histoire de bout en bout. Manal Issa – une jeune femme qui vivait dans une famille libanaise d’origine musulmane installée en France depuis cinq ans – elle a eu la main heureuse, tant la jeune comédienne joue juste de bout en bout et dans des séquences les plus variées.

Danielle Arbid raconte comment elle a été bluffée par la comédienne. « Elle m’a dit que son père lui avait interdit de se présenter au casting parce que j’ai mauvaise réputation au Liban et que mes films sont interdits par la censure. Et c’est justement parce que son père s’y opposait que Manal est venue. En cela, elle ressemble énormément à Lina ! Ce film l’a libérée d’ailleurs sur des nombreux points personnels. Et j’ai trouvé en elle une âme sœur. »

peur-de-rien-3-750x421Un portrait de la France. Derrière la quête éperdu d’un amour et d’une famille d’adoption, Danielle Arbid signe aussi un opus très politique où elle montre, sans appuyer le trait, le parcours de combattante pour obtenir une carte de séjour ou le passage au tribunal où les protagonistes passent tour à tour de l’espoir à une peur palpable. Il y a aussi les séquences courtes où Lina court de petits jobs en petits jobs et se retrouve en butte aux hostilités de son ancienne amie qui l’accuse d’avoir profité d’elle.

Tout cela est juste, fort et ne peut que toucher le spectateur.

 

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