KILL YOUR FRIENDS, d’Owen Harris – 1h43

avec Nicolas Hoult, James Corden, Rosanna Arquette

Sortie : mercredi 2 décembre 2015

2  sur 5

Quezako ?

Londres, 1997. Les groupes pop comme Blur, Oasis et Radiohead règnent en maîtres sur les ondes. Steven Stelfox , 27 ans, producteur de musique et chasseur de talents, écrase tout sur son chemin.Il est prêt à tout pour réussir, jusqu’à commettre un crime. Il n’est pas le seul dans ce métier où règne un absolu cynisme.

Et alors ?

Venu du monde de la série (Journal intime d’une call girl), Owen Harris s’est inspiré d’un roman au vitriol de John Niven pour écrire avec lui un scénario – 100 pages condensant les 400 du roman original- en forme de description cynique et froide de l’univers musical des années 90 où, comme le veut la rumeur, on plonge  aussitôt dans le royaume de sexe, drogue et rock’n’roll. John Niven raconte : « J’ai vu une incroyable avidité et des comportements horribles. J’ai été avide et ai eu un comportement horrible. La fête dura dix ans et j’ai rampé de l’autre côté en 2002, à mes trente ans, déterminé à devenir écrivain. »

Avec un talent certain, Nicholas Hoult campe cet homme cynique et froid, prêt à faire les pires saloperies pour prendre le pouvoir, devenir celui qui fait la pluie et le beau temps dans le Landerneau musical londonien.  Pour autant, comme le réalisateur ne prend pas beaucoup de recul avec le sujet – les apartés de Nicholas Hoult face à la caméra sont lourdes notamment – sa performance finit pas sembler répétitive.  On comprend vite les ressorts qui motivent ce petit monde d’arriviste au petit pied. Et même si certains personnages féminins – celui campé par Georgia King notamment – aurait pu ajouter une touche différente, tout est vraiment trop téléphoné.

Malgré un effort de mise en scène dans les ambiances nocturnes notamment, malgré la présence loufoque de James Corden, le récit finit pas ne plus nous concerner vraiment tant il sombre parfois dans la caricature, notamment dans les scènes violentes.Reste la bande musicale d’une époque avec les musiques  de Blur, Prodigy et The Chemical Brothers qui rythment ce récit sombre.