LA GLACE ET LE CIEL, de Luc Jacquet – 1h30
Documentaire, avec Claude Lorius, Michel Papineschi
Musique : Stéphane Mazalaigue
Sortie : mercredi 21 octobre 2015
Je vote : 2 sur 5
Quezako ?
Luc Jacquet raconte l’aventure de Claude Lorius, un jeune explorateur parti en 1957 étudier les glaces de l’Antarctique. Images d’archives à l’appui, il raconte l’histoire d’une vie extraordinaire de science et d’aventure, consacrée à percer au plus profond des glaces de l’Antarctique les secrets bien gardés du climat.
Et alors ?
Cinéaste écologiste – on se souvient du très beau doc Il était une forêt avec le botaniste Francis Hallé- Luc Jacquet met sa caméra au service de la défense de la planète, « afin de donner une caisse de résonance à des hommes qui produisent une connaissance qui n’est pas entendue ». Après avoir croisé Claude Lorius, en 2011, à la Maison de la géographie, et s’être découvert une passion commune pour l’Antarctique, le cinéaste a voulu rendre hommage au parcours et aux découvertes d’un homme qui s’est lancé dans l’aventure suite à la lecture d’une petite annonce. Dans celle-ci, on proposait un hivernage d’un an en Antarctique, sans possibilité de retour ni d’assistance. Fasciné par la capacité de la glace polaire à conserver l’air contenu dans l’atmosphère, Claude Lorius a alors largué les amarres pour être de l’aventure : tout au long de sa vie, l’explorateur couvrira vingt-deux expéditions aux pôles durant vingt-huit ans , de 1957 à 1985.
On sent chez le cinéaste une vraie admiration pour un ce chercheur qui pose un regard curieux et toujours passionné sur ces territoires immaculés. Son idée était de rendre l’explorateur « noble et charismatique, comme un chaman ou un vieux chef indien ». Il y parvient tant Claude Lorius raconte des choses passionnantes d’une manière très simple et s’avère être un fin pédagogue. Pour autant, ce doc ne parvient pas à passionner de bout en bout avec un documentaire qui oscille entre les réflexions d’un homme sur sa recherche et des archives qui donnent à son opus des airs d’un reportage télé parfois un peu long.
Reste la figure d’un chercheur attachant et de recherches qui ne peuvent que donner matière à réflexion sur les risques écologiques.

