MARTIN, HÉROS TRÈS NATURE

photo_hd_05NATÜR THERAPY, de Ole Giæver –  1h20

Avec Ole Giæver, Marte Magnusdotter Solem, Silvert Giæver

Sortie : mercredi 9 septembre 2015

Je vote : 2 sur 5

Quezako?

Chaque fin de semaine après le travail, Martin choisit entre  sortir avec ses amis ou retrouver sa femme et son fils. Mais, ce quotidien l’ennuie et  il a besoin de liberté. Martin décide alors de faire une randonnée  solitaire à travers les grands espaces norvégiens pour  se ressourcer…

Et alors ?

En campant cet adulte se remettant en question en se confrontant quelques jours à la nature en solitaire, le cinéaste signe un film qui décrit bien la crise existentielle de Martin qui essaie de retrouver de l’énergie dans ce cadre magnifique mais austère. Une nature qui est « l’autre » acteur de ce scénario. Commentaires de Ole Giæver : « La nature y agit comme un révélateur, une sorte de bain symbolique dans lequel le personnage va se plonger pour renaître.La nature a été un appui. J’ai cherché le maximum de paysages différents, pour ne pas enfermer Martin dans un seul type de paysage, afin de les faire résonner avec sa réflexion, ou les différentes humeurs par lesquelles il passe. L’avantage d’être dans les montagnes est que l’on peut facilement trouver des décors naturels ou des panoramas très différents les uns des autres. »

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Jouant lui-même le héros principal de cette autofiction décalée en forme d’interrogation sur le sens de l’existence, il embarque le spectateur dans un récit un brin austère, éclairée, ici et là, de touches d’humour, ainsi dans la séquence de masturbation où Martin est surpris par un chasseur.

Mais, pourquoi avoir voulu incarner son « héros » ? Réponse du réalisateur  : « Cela n’a rien à voir avec de l’autobiographie, mais pour que les spectateurs puissent croire à cette histoire, s’identifier à Martin, elle ne pouvait qu’être d’une sincérité à toute épreuve. Ça a été une épreuve bien plus redoutable que de jouer ce rôle. Je me suis progressivement fait à l’idée qu’il fallait au nom de cette sincérité assumer pleinement la chose en étant aussi devant la caméra. Qu’il fallait être honnête jusqu’au bout. »

Si l’on a aucun mal à croire à la sincérité du propos, cette errance un peu longue a parfois du mal à rebondir et à nous surprendre jusqu’au bout, malgré de belles images et quelques séquences insolites.

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