ET DIEU DANS TOUT ÇA ?

Fin d’été active au cinéma pour Benoît Poelvoorde. Après Famille à louer, il joue sous la baguette de Jaco van Dormael dans une comédie déjantée, Le Tout Nouveau Testament, sur les écrans le 2 septembre.

Le pitch du nouveau Jaco van Dormael donne le ton de cette comédie grinçante… Dans le 562052scénario,  Dieu existe. Il habite à Bruxelles. Il est odieux avec sa femme et sa fille. On a beaucoup parlé de son fils, mais très peu de sa fille. Sa fille c’est moi. Je m’appelle Ea et j’ai dix ans. Pour me venger j’ai balancé par SMS les dates de décès de tout le monde… Pour le réalisateur belge, ce Dieu est tout sauf amour et il se ballade dans la vie avec un drôle de peignoir à carreaux qui ne colle pas vraiment à sa fonction. Il a fallu six mois de travail au cinéaste pour que la fable prenne forme. « Je ne suis pas croyant mais j’ai reçu une éducation catholique. Je m’intéresse aux religions comme je m’intéresse aux belles histoires », explique le metteur en scène. Qui ajoute : « Il y a des personnes que la religion aide. Moi, je m’intéresse davantage aux questions qu’aux réponses. L’existence n’a pas forcément besoin d’avoir un sens. L’étrange sensation d’être vivant est déjà super chouette. »

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A l’origine prévu pour Daniel Auteuil, le personnage de Dieu a finalement échu à  Benoît Poelvoorde, entouré d’une belle brochette de comédiens belges aussi : Yolande Moreau, François Damiens et la jeune Pili Groyne. Campant ce personnage d’un Dieu qui s’amuse des malheurs du monde, Poelvoorde a visiblement pris un vrai plaisir, en jouant sur un registre dans lequel il excelle, mélange de tyrannie et de mauvaise foi. Sur Europe 1, il  a confié : « Je suis croyant, j’ai la foi », tout en précisant : « Je ne crois pas  en un barbu, une représentation, une icône ou quoi que ce soit ».
S’il confie avoir la « foi en quelque chose de plus grand » que l’existence humaine, le comédien avoue surtout une véritable passion pour « l’art religieux, toutes religions confondues ».

Avec ces variations sur un thème divin, Jaco van Dormael propose une surprenante rentrée des classes au cinéma.

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