VIVE LES VACANCES, de Jonathan Goldstein et John Francis Daley – 1h38

Avec Ed Hems, Christina Applegate, Leslie Mann, Beverly d’Angelo et Chris Hemsworth

Sortie : mercredi 19 août 2015

Je vote : 3 sur 5

Quezako ?

En espérant renouer des liens familiaux longtemps distendus, Rusty Griswold (Ed Helms) père fait une surprise à sa femme Debbie (Christina Applegate) et à leurs deux fils, en leur proposant de repartir à Walley World, qui a la réputation comme « le parc d’attraction préféré des familles américaines ». Pour y parvenir, ils devront traverser les Etats-Unis à bord d’une voiture de location pas banale. Un voyage qui ménage bien des mauvaises surprises.

2 raisons d’aller voir ce film

Une franchise qui roule. C’est la cinquième adaptation cinématographique d’une franchise créée par un auteur et scénariste célèbre  mort en 1989, John Hughes. Une famille qui vit le jour dans un magazine humoristique américain, National Lampoon (Parodies nationale).
Il faut bien le dire, le clan Griswold se moque sans détour de la bonne vieille famille qui colle au rêve américain et il mène une vie qui n’a rien d’un compte de fée entre une mère qui a renoncé à ses idéaux de jeunesse, un père qui a décroché un job pas terrible dans une compagnie aérienne low-cost et deux enfants qui se détestent et multiplient les querelles.

Pour cette nouvelle aventure, les deux scénaristes de Comment tuer son boss ?, passés cette fois à la réalisation, s’en sont donnés à cœur joie en inventant une série de gags qui, s’ils sont parfois prévisibles, ménagent quelques beaux moments délirants. Du bain dans une mare pleine de déjections, à la course poursuite avec le camion inquiétant (à la façon de Duel, de Spielberg) en passant par le rodéo chez le beau-frère, un brin obsédé du slip.  Enfin, la voiture albanaise, conçue par un ingénieur un peu détraqué, avec son GPS bloqué qui hurle les messages en coréen, et une télécommande qui ménage quelques sacrées surprises, vaut le détour. Un casting solide. Outre les vétérans de l’histoire, Chevy Chase et Beverly D’Angelo, deux vieux routiers du rire, qui ont marqué de leur empreinte l’histoire de cette famille, le duo formé par Ed Helms et Christina Applegate assurent de bout en bout, même dans les scènes à l’humour lourdingue comme celle où Debbie tente à nouveau les défis alcoolisés de sa jeunesse dans son ancienne université. La comédienne souligne au passage : « Leur scénario est à la fois malin et piquant tout en ménageant sa place à l’émotion. On ne peut pas écrire un texte qui soit entièrement moqueur : l’émotion doit être au rendez-vous, et elle y trouve sa place entre les scènes comiques et les mésaventures. C’est vraiment ce qui m’a motivée« . Quant à Ed Helms, il ajoute, évoquant ce couple bancal : « Conquérir une femme comme Debbie est un événement remarquable pour Rusty. Il est vraiment clair que Rusty est tombé amoureux d’elle et lui a rapidement demandé de l’épouser, parce qu’il devait en quelque sorte sentir qu’elle n’était pas de son monde et que ça ne pourrait pas durer, alors il devait s’assurer du contraire ».

Cette comédie américain a quelque solides atouts et un petit grain de folie sympathique  pour faire passer un bon moment de détente en cette fin de période estivale.