César du meilleur espoir 2013 pour Mauvaise fille, Izia Higelin n’en finit pas de se faire un prénom au cinéma comme dans la chanson. Elle est à l’affiche de La Belle Saison, de Catherine Cosini au cinéma le 19 août.

Izia Higelin aime surprendre et se surprendre et l’a prouvé avec son troisième album, La Vague, un disque beaucoup plus doux que les précédents où sa rage créatrice s’exprimait à fond. Sur grand écran, elle n’a pas hésité aussi à choisir des voies originales, passant de Fils de, HPG, à Samba du duo Nakache et Toledano avant de débarquer dans le film de Catherine Corsini. Izia y joue une fille de paysans qui tombe amoureuse d’une prof parisienne (Cécile de France) dans la France du début des années 70. Un beau film d’amour où Izia laisse apparaître un jeu plus intérieur, en jouant moins sur son énergie naturelle que dans les films précédents.

Ayant d’abord pris des cours de théâtre de 7 à 13 ans et fait beaucoup d’improvisations, avant de se lancer dans la chanson, l’artiste a sa façon de construire un personnage. Elle explique ainsi : « Je n’ai jamais la sensation de composer. A chaque rôle, j’amène le personnage à moi pour imaginer comment je réagirais dans les situations auxquelles il est confronté. »

Après ces variations subtiles sur l’amour au féminin, on la reverra à l’affiche du nouveau film de Gustave Kervern et Benoît Delépine, Saint-Amour. Chanson et cinéma, Izia Higelin va là où son instinct la pousse. « L’idée de construire une carrière m’est inconnue, dit-elle. Je ne me projette pas dans dix ans. Seul compte le plaisir de jouer. » On reconnaît bien là la fille du grand Jacques…