SUR LA LIGNE, d’Andrea Sedlácková – 1h20

Avec Judit Bárdos, Anna Geislerová et Roman Luknar

Sortie : mercredi 5 août 2015

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Quezako ?

Sprinteuse prometteuse dans la Tchécoslovaquie des années 80, Anna doit recevoir des injections de stéroïdes pour améliorer ses performances et participer aux jeux Olympiques. D’abord docile, Anna va se rebeller. Mais, inquiétée par les autorités pour son comportement peu orthodoxe, sa mère accepte de trahir sa fille et de continuer de lui injecter des anabolisants…

https://www.cinema-comoedia.com/film/90701/embedvo-fa1/

Et alors ?

« J’ai toujours voulu écrire et tourner un film sur la lutte pour la liberté des droits de l’homme sous la dictature communiste. Il y a quelques années, des documents secrets du ministère de l’Intérieur concernant le dopage des athlètes tchèques avec des stéroïdes anabolisants furent révélés. Beaucoup de champions olympiques participèrent à ce programme depuis son lancement en 1983. Il y eut un énorme retentissement et inspirée par ces documents secrets, j’ai voulu entrer dans ce monde de l’athlétisme du début des années 80 » souligne Andrea Sedlácková, jeune cinéaste et monteuse qui réside à Paris et a notamment été nominée pour le montage de Welcome, de Philippe Lioret.

Toute la force de son film – très bien interprétée notamment par la jeune actrice de théâtre, Judit Bárdos – c’est de décrire par le menu tout un système idéologique qui conduit les sportifs de haut niveau à subir les pires pressions pour accepter le dopage dans un système pyramidal où l’oppression subie par l’un rejaillit automatiquement sur l’autre. On le mesure bien à travers le personnage du coach qui est contraint d’appliquer les consignes au risque de tout perdre.

Le film montre aussi – et ce n’est pas son moindre intérêt – comment fonctionne de l’intérieur un système répressif totalitaire à travers l’histoire parallèle de la mère d’Anna qui tape des textes subversifs chez elle. Et comment la police peut intervenir à n’importe quel moment pour contrôler la vie du simple citoyen dès lors qu’il a un comportement jugé déviant.

C’est ce double regard qui fait tout le sel de ce film qu’il faut découvrir pour mesurer combien était étouffante l’atmosphère politique de cette époque et qui n’est pourtant pas si lointaine .