DES PERSONNAGES EN QUÊTE DE BONHEUR…

ÊTRE, de Fara Sene – 1h24

203993Avec Bruno Solo, Salim Kechiouche, Benjamin Ramon, Djena Tsimba

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Sortie : mercredi 10 juin 2014

Je vote : 3 sur 5

Quezako ?

Un policier au bout du rouleau, François.  Une fille adoptive mal dans sa peau, Ester.  Un provincial qui rêve de visiter le monde, Christian.  Un garagiste qui rêve de fuir sa cité par tous les moyens, Mohamed. Et une SDF. Ils ne se connaissent pas, pourtant, en 24 heures, leurs destins vont se croiser, transformant leur existence douloureuse en un chemin vierge où tout reste à construire…

Et alors ?

068628Qu’il est loin le temps où Fara Sene jouait au baskett !  Après avoir tourné des clips et des courts métrages, il signe ici son premier long métrage avec un récit sur des destins croisés. Il dévoile sans ambages ses influences : « J’ai toujours aimé les films aux destins croisés car, à mon sens, ce sont les histoires qui se rapprochent le plus de la réalité. Lorsque j’ai vu « Collision », de Paul Haggis, « Amours chiennes », d’Iñarritu, j’ai compris que j’aimerais ce genre de film : raconter des histoires que nous sommes tous susceptibles de vivre et qui changent une vie, quelque chose de choral. »

Avec un montage très efficace qui lie les différents destins de manière fluide, Fara Sene fait se rencontrer des personnages en quête de bonheur même s’il semble bien lointain. Le casting est solide et Bruno Solo campe avec une belle justesse ce flic au bout du rouleau qui essaie de maintenir un semblant d’harmonie familiale malgré tout, malgré notamment sa femme qui est plongée dans une déprime profonde.Il est bien entouré notamment par Salim Kechiouche qui essaie de s’en sortir alors que sa femme attend un bébé et qu’il s’occupe  de sa mère malade.  « C’est un personnage en proie au doute qui 202118devra prendre des décisions qui détermineront le reste de sa vie. »

Même si le scénario n’évite pas toujours le piège du pathos – avec les retrouvailles d’Ester (excellente Djena Tsimba) et de sa mère par exemple – ce premier film surprend par sa manière de décrire une couche moyenne, voire pauvre, confrontée aux difficultés quotidiennes et par un regard profondément humains sur des êtres qui tentent de survivre malgré tout.

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