Les prix Jean Vigo ont été décernés aujourd’hui à Paris au Centre Pompidou par Agnès Varda (Vigo d’honneur en 2012). C’est un film sur la folie de la guerre de Damien Odoul, La Peur, qui est récompensé pour les longs métrages.
La Peur, c’est d’abord un très grand roman sur l’horreur de la guerre de 14-18, signé Gabriel Chevalier et publié en 1930 et qui était largement autobiographique. Lors de sa réédition en 1951, le romancier écrivait : « Ce livre, tourné contre la guerre et publié pour la première fois en 1930, a connu la malchance de rencontrer une seconde guerre sur son chemin. En 1939, sa vente fut librement suspendue, par accord entre l’auteur et l’éditeur. Quand la guerre est là, ce n’est plus le moment d’avertir les gens qu’il s’agit d’une sinistre aventure aux conséquences imprévisibles. Il fallait le comprendre avant et agir en conséquence ». Cette Peur est désormais un film éponyme adapté pour le cinéma par Damin Odoul et encore en post-production. C’est l’histoire de Gabriel, un jeune homme introverti qui rencontre la peur et l’atrocité des carnages dans l’enfer des tranchées entre 1914 et 1918… Au bout de cette effroyable expérience intérieure, pleine de bruit, et de sang, il découvrira à travers le conflit l’humanité enfouie en lui. 
Créés en 1951, les prix Jean Vigo veulent distinguer l’indépendance d’esprit, l’originalité des cinéastes de courts et longs métrages. Plus qu’un prix de consécration, et ils ont avant tout pour but d’encourager un nouveau talent. Bref, ce qui pourrait être un auteur d’avenir…
Pour le court métrage, le prix a été attribué cette année à Le Dernier des Céfrans, de Pierre-Emmanuel Urcun. C’est le parcours de Rémi qui galère et veut changer de vie. Il décide de s’engager dans l’ armée. Mais, il y a un souci : il n’ose pas en parler à ses meilleurs copains, Boom, Nasser, Redouane et Moussa.
