Quelques grands rôles masculins ont fait parler d’eux à Cannes. Au final, il n’en restera qu’un. Mais lequel ? Visiblement, le jury présidé par les frères Coen a un choix large et les débats seront animés.

Côté français

Venu à deux reprises sur la Croisette, Vincent Lindon a fait l’unanimité pour La Loi du marché, de Stéphane Brizé, tant il fait corps avec le personnage de Thierry, père de famille au chômage qui devient vigile dans une grande surface pour refaire surface. En papa d’un gamin handicapé et qui subit toute les humiliations pour vivre, il a séduit les spectateurs.

Deux fois présent dans la compétition, sans oublier le doublage du Petit-Prince, Vincent Cassel est à l’affiche du Conte des contes, de Matteo Garrone et de Mon roi, de Maïwenn où il a fait montre d’une grande sensibilité.

Et puis, il y a le retour de Gérard Depardieu dans son métier d’origine et Valley of Love, de Guillaume Nicloux où il joue, au côté de sa femme (Isabelle Hupppert), un père venu au rendez-vous posthume donné par leur fils, qui s’est suicidé, dans le désert de Californie. La sobriété de son jeu et le poids de certain dialogue ont marqué les esprits.Côté étranger

Si le film n’est pas remarqué ailleurs, Le Fils de Saul – le parcours d’un membre des Sonderkommando qui veut fournir à son fils une sépulture décente – pourrait valoir la Prix à Géza Röhrig, écrivain et poète hongrois dont c’est la première apparition au cinéma. De telles performances et un tel sujet ont, par le passé, créé quelques surprises au palmarès.

Si Sicario, de Canadien Denis Villeneuve, n’a pas été toujours salué avec enthousiasme, Benicio del Toro (à droite) a été repéré dans le rôle d’Alejandro, un tueur engagé par le FBI pou rremonter la filière d’un boss mexicain de la drogue. Déjà couronné d’un Oscar en 2001 pour Traffic, del Toro a la carrure pour être au palmarès.

Tim Roth a aussi fait impression dans Chronic, de Michel Franco  où il joue au aide-soignant qui accompagne les malades en phase terminale.

Enfin, si le prix venait à un interprète de Youth, de Paolo Sorrentino, on voit mal comment on pourrait séparer la double prestation de Fred et Mick, amis en vacances dans un palace près de Davos, et qui sont campés par deux figures du cinéma mondial : Michael Caine et Harvey Keitel.

Ou alors, on saute dans « l’inconnu » et l’acteur principal et inconnu de Dheepan, le nouveau film de Jacques Audiard – Antonythasan Jesuthasan est distingué et créé un coup de théâtre  dont le Festival est parfois friand…