Coup d’envoi musclé pour ce Cannes 2015 avec le projection de Mad Max : Fury Road, où, une fois de plus, Charlize Theron montre qu’elle peut tout jouer.

Longtemps une rumeur a dit que Mad Max : Fury Road ferait l’ouverture du Festival de Cannes. Comme il est diffusé en Sélection officielle mais hors compétition le jeudi 14 mai – le lendemain de la cérémonie d’ouverture-  sa  sortie française a été décalée du 13 au 14 mai. AInsi Cannes conserve l’exclusivité mondiale. George Miller a retrouvé l’univers familier d’un monde post-apocalyptique avec une nouvelle histoire futuriste. Hanté par un lourd passé, Mad Max trouve  que le moyen idéal pour survivre est de rester seul. Mais, il se retrouve embarqué par une bande qui parcourt la Désolation à bord d’un véhicule militaire piloté par l’Imperator Furiosa. Ils fuient la Citadelle où sévit le terrible Immortan Joe qui s’est fait voler un objet irremplaçable. Enragé, ce Seigneur de guerre envoie ses hommes pour traquer les rebelles impitoyablement… Le réalisateur a conçu cette suite dans la droite ligne de Mad Max 2 avec une course-poursuite qui s’étale pour plusieurs jours et a fait le succès de la saga auprès du grand public. Qui dit poursuites dit véhicules…. Un des enjeux du  film a été l’innovation d’un grand nombre de véhicules avec un design inédit dans l’univers de la franchise : les « voitures-perches », le « Giga Horse » d’Immortan Joe ou le « War Rig » de Furiosa, le personnage interprété par une certaine Charlize Theron qui, une fois de plus, joue les caméléons.

On se souvient comment cette fille de fermiers sud-africains, devenue top model, avant d’être révélée par le grand écran, avait accepté de s’enlaidir et de prendre du poids pour camper la serial killer lesbienne dans le thriller Monster : il lui a d’ailleurs valu un Oscar en 2004. Cette fois, pour jouer Furiosa, l’actrice a dû se raser la tête. Tournant en parallèle Albert à l’ouest, elle devait alors porter une perruque. Evoquant son parcours pas ordinaire au cinéma, la comédienne souligne : « J’ai dû me battre pour prouver à ceux qui ne voyaient en moi qu’une jolie poupée gonflable que j’avais une cervelle. Et du talent. Je suis une bosseuse, la seule recette de longévité pour ce métier. »

Trop vieux pour ne pas se ranger ses voitures, Mel Gibson a passé la main cette fois. Et c’est Tom Hardy que le réalisateur a choisi pour camper le héros musclé après avoir notamment joué le terrifiant Bane, dans The Dark Knight Rises. Aux yeux de Geoges Miller, le choix s’imposait à cause de l’énergie et de l’imprévisibilité que Tom Hardy peut dégager. Le cinéaste souligne : ″Il possède un charisme paradoxal, et cela fait de lui quelqu’un de fascinant à regarder (…). Tom peut être accessible et en même temps mystérieux, il sait être dur et en même temps vulnérable″.

En tout cas, cette aventure post-apocalyptique permet au Festival de commencer sur les chapeaux de roue.