UN JEUNE POÈTE, de Damien Manivel – 1h11
Avec Rémi Taffanel, Léonore Fernandes, Enzo Vassallo
Sortie : mercredi 29 avril 2015
Je vote : 1 sur 5
Quezako ?
À peine sorti de l’adolescence, Rémi rêve de devenir poète et d’enchanter le monde avec des vers bouleversants et inoubliables. À la recherche de l’inspiration dans la ville de Sète, sous un soleil accablant et avec pour seules armes un stylo et un carnet, Rémi est bien décidé à écrire son poème … mais par où commencer ? Contempler longuement la mer ? Grimper au sommet d’une montagne ? Aller au cimetière? Ou, pour se noyer dans les vapeurs de l’alcool ?
Et alors ?
En retrouvant Rémi Taffanel, déjà présent dans le court-métrage La Dame au chien, prix Jean Vigo 2011 et présenté avec ce premier long métrage, Damien Manivel signe un petit récit en forme de quête poétique d’un jeune homme naïf et maladroit, à la manière d’un personnage de Tati. Et qu’il définit ainsi : « Un récit avec une ligne claire, simple comme un conte : la recherche d’inspiration d’un jeune poète. » Des rues populaires de Sète au cimetière marin – celui où repose le poète de la ville, Paul Valéry – Rémi promène sa silhouette dégingandée et un certain mal de vivre en cherchant les mots pour se dire.
Certes, il y a de l’humour dans le récit -notamment dans les virées avec le jeune pêcheur ou quand Rémi fonce sur Léonore pour l’étreindre- des éclairs de poésie (la scène où Léonore prend ses mains en photo), mais le film n’arrive jamais à nous concerner vraiment. Il est n’est pas toujours facile de tenter de marier les univers de Rohmer et Jacques Tati et Damien Manivel a plutôt lié des séquences disparates que construit un scénario à part entière. Il reste in fine quelques belles images de Sète, une ville injustement oubliée du cinéma (on se souvient pourtant de La Graine et le Mulet), et qui a fort heureusement été célébrée en poèmes et musiques par un certain Georges Brassens.
« La Dame au chien »,son premier court-métrage,
qui mérite l’arrêt sur image

