PULP, de Florian Habicht – 1h30
Documentaire (sur une idée de Florian Habicht et Jarvis Cocker)
Sortie : mercredi 1er avril 2015
Je vote : 3 sur 5
Le 8 décembre 2012, le groupe Pulp donne son dernier concert dans la ville de Sheffield où l’outsider très chic du rock anglais, Jarvis Cocker et son groupe Pulp ont vu le jour. Le documentaire raconte une journée presque ordinaire dans cette ville moyenne du nord de l’Angleterre.
Et alors ?
L’idée du doc est né dans l’esprit du cinéaste après l’avoir invité, lors de son précédent film, et avoir évoqué ce projet. Très vite, ils ont couché sur le papier le canevas de ce documentaire : un portrait sur les habitants de Sheffield, plus que celui du groupe lui-même. En partant du livre de Jarvis Cocker, Mother, Brother Lover, il se promène dans les lieux mentionnés par les chansons de Pulp en découvrant une ville du nord de l’Angleterre grise et sombre. Avec cette exploration de la ville, il va avoir l’idée de tourner dans Castle Markets, décrit dans le livre comme « valant le coup d’œil » comme celui de faire chanter ou danser des scènes du doc par des habitants de la ville.
Cette dernière journée de concert est alors aussi bien la captation bien faite d’un show, donné dans un lieu symbolique, que le portrait de la middle class anglaise d’une ville qui a inspiré le chanteur de Pulp. Un groupe qui, dans ses chansons, évoque aussi bien les imperfections du quotidien, que les petites choses banales du quotidien – la vaisselle, les sous-vêtements – ou la notion du vieillissement. Un jour, au téléphone, Jarvis a dit au réalisateur : « La vie est un rêve, c’est important de ne pas se réveiller. »
Florian Habicht parvient dans son documentaire à capter les petits riens du quotidien qui ont inspiré Pulp, à retranscrire une atmosphère. C’est ainsi un film aussi pop qu’impliqué dans la vie de tous les jours. Avec en fil conducteur, le tube du groupe et ce Common People, qui marqua l’été 1995, et qui résonne encore dans bien des cœurs des habitants de Sheffield comme leur chanson…


