VINCENT MACAIGNE PERDU PAR AMOUR

UNE HISTOIRE AMÉRICAINE, d’Armel Hostiou – 1h25

Avec Vincent Macaigne, Kate Moran, Murray Bartlett

Sortie : mercredi 11 février 2015

Je vote : 3 sur 5

Quezako ?

Par amour, Vincent a suivi Barbara à New York. Mais, quand il la retrouve,  elle ne veut plus de lui car elle a un nouvel amoureux. Obsédé par l’idée de la reconquérir, il décide d’aller jusqu’au bout de ses rêves…

uha_vincentmacaigne_katemoran3 raisons d’aller voir ce film ?

Le beau portrait d’un amoureux fou de douleur. Certes, le pitch a un air de déjà-vu mais le cinéaste parvient à en tirer une description sensible et forte d’un mec dévoré par le feu intérieur d’un amour non partagé. « J’aimais l’idée que l’obsession pour cette femme soit aussi une obsession pour un lieu, un espace. Quand l’obsession vire à la pathologie, quand l’entêtement bascule de la comédie vers la tragédie » souligne Armel Hostiou.

De fait, au gré des séquences, son film passe d’une mélancolie, voire d’un désespoir à des moments plus décalés, délirants. Ainsi quand Vincent débarque au petit matin chez Barbara pour la demander en mariage, ce qui donne lieu à une séquence plutôt surréaliste où le nouveau compagnon de la jeune femme se montre d’une patience angélique, y compris quand il s’agit de presser un vrai jus d’orange.

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Macaigne en ses œuvres. C’est sûr, une telle histoire tient beaucoup sur les épaules de Vincent Macaigne, également co-scénariste du film – qui campe un personnage aussi émouvant que collant. Un mec qui ne comprend pas grand-chose à ce qui se passe et laisse s’envoler l’amour en la personne de la jeune danoise, Sofie, qui l’a branché dans un bar de nuit. L’acteur dit : « Tout le film indique qu’il pourrait se passer un truc, et seul le héros ne le voit pas. Au bout d’un moment, elle en vient même à l’agacer »

Un autre New-York. Il y a aussi un point intéressant dans la réalisation, c’est la manière de montrer la Grosse Pomme de loin en évitant tous les clichés du genre. Une ville saisie à différents changements de saison et où, de métro en bar de seconde zone, le cinéaste en profite aussi pour nous montrer le petit peuple, toute cette humanité qui  confère une autre dimension aux errances amoureuses de Vincent.

Un film singulier donc – rien que le générique final est une bonne idée – et bien joué, aussi bien par Vincent que par des second rôles qui sont dans le même tempo que lui.

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