ALEXANDRE DESPLAT : L’ÉCRAN DE LA MUSIQUE

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BANDES ORIGINALES : ALEXANDRE DESPLAT

Documentaire  de Pascale Cuenot – 52 minutes

Diffusion sur OCS City, lundi 9 février 2015

 Je vote : 4 sur 5

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Le pitch ?

Portrait d’Alexandre Desplat, un des compositeurs de musique de films qui compte le plus aujourd’hui. Avec le témoignage du principal intéressé mais aussi de ses collaborateurs les plus proches et de cinéastes de renom.

Pourquoi il faut voir ce doc ?

Né d’un père français et d’une mère grecques – un métissage dont il dit encore aujourd’hui l’importance – Alexandre Desplat a commencé très jeune la musique. A 5 ans, il a commencé le piano, la trompette, la flûte… Alexandre Desplat a d’abord commencé au cinéma en 1991 comme acteur dans Ma vie est un enfer, de Josiane Balasko. Deux ans plus tard, il devient compositeur de musiques de films. Depuis, partageant sa vie entre l’Europe et les Etats-Unis, il est devenu un compositeur recherché, l’alter ego de Jacques Audiard – « J’apporte un lyrisme que le cinéma de Jacques n’a pas » dit-il  – un compagnon de route de Roman Polanski, de Stephen Frears, celui qui a encore signé les partitions de Les Reliques de la mort, l’ultime volet de la saga Harry Potter. En tout, son nom est désormais au générique de plus de 70 films ! « Vous voulez que la musique donne une identité à l’histoire » note Wes Anderson qui évoque, comme d’autres grands cinéastes, sa relation intime avec ce chef d’orchestre.

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Aussi pudique qu’élégant, avec son look de fringant quinquagénaire, Alexandre Desplat donne des pistes passionnantes de compréhension de son travail et ses proches disant à quel point l’homme a une connaissance profonde de la musique. Sa recettte est simple…  et très compliquée : « J’e m’appuie sur la bande-son, la voix des acteurs, la texture même du film et je m’y insère. Je ne projette pas ma musique sur les images, j’essaie de la trouver dans le film » dit-il. De ce savoir musical presque universel, il tire les mélodies les plus sophistiquées en sachant bien s’entourer. « J’ai toujours cherché de m’entourer de musiciens hors pair et singulier » dit-il. Il  avoue aussi qu’il lui est arrivé de refuser un film car il n’aimait pas les acteurs. « C’est comme s’embarquer sur un bateau pendant les vacances durant un mois » souligne t-il encore dans un sourire.

desplat1« J’ai trouvé que la manière dont il imaginait la musique était très délicate » note George Clooney que la réalisatrice suit ici durant les enregistrements de la musique de Monuments Man, dans les studios londoniens d’Abbey Road. A voir l’acteur nettement moins cool que dans les pubs pour un célébre café, on mesure la manière dont un compositeur de musiques de film doit savoir créer dans l’urgence en adaptant chaque fois son univers à celui du film et aux exigences d’un réalisateur qui a, parfois, une autre musique dans la tête.

Avec ce documentaire immergé au côté du compositeur, Pascale Cuenot signe un documentaire passionnant de bout en bout sur la réalité de ce métier de l’ombre au cinéma. Une passion qui a un prix : Alexandre Desplat avoue qu’il n’a pas vu sa famille « pendant des mois et des années. » Le 22 février prochain, Alexandre Desplat pourrait voir un nouveau prix venir couronner sa passion pour le cinéma : il est nommé dans la course aux Oscars pour les musiques originales de The Imitation Game (écoutez ci-dessous)  et The Grand Budapest Hotel…

Rediffusion : 10/2 à 15h25; 22/2 19h45 et le 3 /3 à 23h45 

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