Est ce l’effet des comédies à succès de 2014 ? Ou le tabac récent de La Famille Bélier ? Une chose est sûre : il faut être aveugle et sourd pour ne pas savoir que Papa ou maman, la comédie de Martin Bourboulon sort le 4 février. Quels sont les ingrédients de ce film dont la promotion est bien dosée ?
Une histoire un brin vacharde. Le scénario de Papa ou maman est simple comme une bonne comédie. Devenus plus amis qu’amants, Florence et Benoît décident de divorcer à l’amiable. Leur dilemme ? Alors qu’une promotion tant attendue les satisfait tous les deux, cette séparation tourne à
la guerre avec un seul objectif : ne pas avoir la garde des enfants… Enfant de la pub, Martin Bourboulon signe ici son premier film après être passé par le court métrage et la tévision. Il définit ainsi : « Le pitch qui évoque deux parents séparés qui se battent pour ne pas avoir la garde de leurs enfants, était génial. Et, bien que cette idée de départ soit un peu dingue, je sentais qu’à travers elle, on pouvait imaginer un film certes drôle, mais aussi un peu romantique, sur un couple en crise. »
Deux adaptateurs qui ont du métier. C’est Alexandre de la Patellière et Matthieu Delaporte (Le Prénom) qui ont uni leur plume une fois de plus pour écrire le scénario. Pour ce faire, ils ont testé plusieurs gags sur leurs enfants en leur demandant en prime ce qui les dérangeait avant tout dans leur relation avec eux.
Un duo d’acteurs tout terrain. Autant Marina Fois que Laurent Lafitte sont des visages familiers du petit écran. Détail qui compte : ils sont amis depuis dix-sept ans. Marina trouve même Laurent plutôt sexy et le dit avec humour : « J’accorde beaucoup d’importance au physique et je crois que c’est important de désirer un peu son partenaire. Un minimum. Un peu. C’est plus agréable quand on doit se lever très tôt pour tourner… » Comme lui, Marina est capable de passer d’un registre sombre à des récits plus drôles. Quant à Laurent, sociétaire de la Comédie-Française depuis trois ans, il saute d’un univers classique à un univers contemporain sans sourciller. De camper un artiste égocentrique dans Elle l’adore comme de jouer les personnages romantique dans Les Beaux Jours. Ou de se jeter à corps perdu dans une comédie pas toujours politiquement correcte.
De Papa ou maman, il dit : « J’adore quand un film ose aller trop loin. On peut s’aventurer là où, à priori, on n’a pas le droit de pratiquer l’humour. » Privilégiant son travail au Français – « On jongle avec les textes et les emplois, il n’y a pas de place pour les ego. » – Laurent Laffite choisit ses films désormais en fonction de ses engagements au théâtre en évitant de jouer la redite et avec l’envie manifeste de se surprendre lui-même, même si, désormais, il est un visage connu du grand public. Il vient notamment de commencer à Paris le tournage de Elle, premier film en français de Paul Verhoeven, au côté d’Isabelle Huppert : l’adaptation du roman Oh…, de Phllippe Djian.
Avec cette comédie où tous les coups sont permis, le duo, qui aime les dialogues ciselés, trouve donc un univers à sa (dé)mesure.

