UNE FABLE SOCIALE AVEC LES MOOMINS

LES MOOMINS SUR LA RIVIERA, de Xavier Picard – 1h17

d’après les « comic strips », de Tove Jansson

Sortie : mercredi 4 février 2015

Je vote : 3 sur 5

Quezako ?

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L’idyllique vallée des Moomins vit des jours paisibles. Mais, l ’intrusion d’une bande de pirates – dont le navire s’est abîmé sur des récifs –  va bouleverser leur vie tranquille et leur donner soif d’aventure. Accompagnés de Snorkmaiden et de Little My, la famille embarque à bord d’un voilier. Victimes d’une  tempête, les Moomins s’échouent sur une île déserte avant de rejoindre la Côte d’Azur. Suite à un malentendu, la plus belle suite du Grand-Hôtel leur est allouée.  Pappa Moomin se lie d’amitié avec un aristocrate et artiste raté tandis que Snorkmaiden tombe sous le charme d’un playboy d’opérette, ce qui rend le pauvre Moomin fou de jalousie. Mamma Moomin, lassée de cette vie qui ne lui ressemble pas, quitte alors l’hôtel avec Moomin, pour vivre sur la plage. Pour la Pour la première fois, l’unité de la famille Moomin est menacée…

Et alors ?

« Mon ambition a été de prolonger le travail artistique de Tove Jansson sans le trahir. Son 451547œuvre est là, figée dans les vignettes des Comic Strips. Elle ne demande qu’à s’animer, à vivre sur un écran de cinéma pour le plaisir des petits et des grands » raconte Xavier Picard qui s’est attaqué à l’univers foisonnant de la célèbre auteure, décédée en 2001 et donc les histoires – la première est sortie en 1945 – ont été traduites en 44 langues.

Pour restituer la simplicité des vignettes originales, la ligne pure des dessins, le réalisateur a opté pour une réalisation en 2D et chaque image a été dessinée à la main sur papier au préalable. Une autre astuce visuelle a consisté à créer une gamme couleur pour le film. Et, dans chaque séquence, une couleur dominante, déclinée en une palette camaïeu, confère une belle unité visuelle à ces aventures.447962

Au final, le dessin animé rend un hommage réussi à l’univers de Tove Jansson, où, non sans humour, elle livre une douce satire sociale et signe des récits pour défendre la solidarité et la tolérance. Clark est ainsi un prédateur qui ne se satisfait que dans le paraître quand le Marquis Mongaga, aux allures de Salvador Dali, qui rêve d’une vie de bohème, tout en menant grand train. A l’opposé, les Moomins incarnent une famille « classique » avec ses élans de tendresse, ses querelles… Des personnages à notre image comme ceux des fables de La Fontaine.

Un récit coloré et tendre qui a tout pour séduire parents et enfants.

 

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