DEUX TEMPS, TROIS MOUVEMENTS, de Christophe Cousin – 1h25
Avec Aure Atika, Zacharie Chasseriaud
Sortie : mercredi 28 janvier 2015

sur 5
Victor vient d’arriver au Québec avec sa mère après la mort de son père. Dans son nouveau lycée, il accumule les retards et les rendez-vous chez le proviseur. Un jour, il assiste au suicide d’un condisciple qui va le bouleverser et entraîner chez lui une perte totale de repères…
Un portrait juste d’un adolescent paumé. Ayant déjà une dizaine de films à son actif, Zacharie Chasseriaud se glisse avec justesse dans la peau de cet adolescent qui doit vivre malgré la disparition de proches et est confronté au passage à l’âge adulte, à la perte de la virginité, au conflit avec sa mère (très bien campée par Aure Atika). Un adolescent en plein doute filmé, dans son premier long métrage, par un cinéaste qui a choisi l’épure, une mise en scène sans artifices.
« L’image qui me vient pour décrire Victor est celle d’un garçon qui marche, qui va de l’avant. Il ne formule rien. Il avance. Il ne dit pas : « Je vais faire ça. » Il le fait. Et nous, on le suit, on le découvre à travers ses actions. J’aime cette tension qui est inhérente à l’adolescence : entre l’opacité de l’être et la spontanéité d’un mouvement » souligne Victor Cousin.
Moins réussi
Pour autant cette interrogation métaphysique – comment vivre avec les vivants mais aussi avec les morts ? – ne parvient pas à trouver une expression suffisamment forte à l’écran pour nous concerner de bout en bout. Il y a des séquences très justes – celle du suicide notamment où celui d’un affrontement avec sa mère quand elle reçoit un ami – mais l’ensemble manque trop de rythme pour nous concerner vraiment. Sur le papier, l’idée est belle, forte mais la transcription à l’écran laisse un peu sur sa faim.


