CAPTIVE, d’Atom Egoyan – 1h53

Avec Ryan Reynolds, Rosario Dawson, Mireille Enos

Sortie : mercredi 7 janvier 2015

Je vote : 3 sur 5

Quezako ?

Huit ans après la disparition de Cassandra, des indices troublant semblent indiquer qu’elle est toujours vivante.  La police, ses parents et Cassandra elle-même, vont essayer d’élucider le mystère de sa disparition. Une longue traque commence qui met les nerfs de tous les protagonistes à rude épreuve.

Ce qui touche dans le film ?

Une fois de plus, et sur le sujet –  si  délicat à traiter cinématographiquement – de la pédophilie, Atom Egoyan signe une mise en scène impeccable, avec des plans séquences de toute beauté et une construction qui rend, graduellement, le film de plus en plus oppressant. Jouant sur les contrastes entre les paysages enneigés, aussi vierges que sauvages, et l’intérieur de l’hôtel, avec le mélange d’images prises du point de vue d’une caméra de surveillance, et les plans extérieurs, Atom Egoyan joue sur des références avec De beaux lendemains. Au fil de l’histoire, face à l’enquêtrice fort bien jouée par Rosario Dawson, avec ce mélange de distance et de compassion pour ces parents paumés, Ryan Reynolds fait une composition sensible de ce père déprimé. Aussi captif de son passé – avec une voiture transformée en musée des souvenirs – que sa fille ne l’est de ce pervers.

Ce qui est moins réussi…

A force de multiplier les pistes et les personnages, sans pour autant approfondir assez la psychologie de certains, Atom Egoyan ne parvient pas à signer un thriller captivant de bout en bout malgré le retournement final en forme de conclusion pessimiste qui colle bien avec l’atmosphère de son récit. Et puis, son ravisseur a une dégaine qui est un brin ridicule et semble décalée avec le reste du récit.

 

 

 

 

 

 

In fine, le spectateur ne reste pas immergé de bout en bout dans ce récit, malgré ces indéniables qualités visuelles et la bande originale inventive de Mychael Danna.  Donc un thriller à moitié réussie.