LE HOBBIT – LA BATAILLE DES CINQ ARMEES , de Peter Jackson – 2h24
Avec Ian McKellen, Martin Freeman, Richard Armitage, Evangeline Lilly, Lee Pace et Luke Evans
Sortie : mercredi 10 décembre 2014
Je vote : 3 sur 5
Quezako ?
Atteignant enfin la Montagne Solitaire, Thorin et les Nains, aidés par Bilbon le Hobbit, ont récupéré leur royaume et leur trésor. Mais ils ont également réveillé le dragon Smaug qui déchaîne désormais sa colère sur les habitants de Lac-ville. A présent, les Nains, les Elfes, les Humains mais aussi les Wrags et les Orques menés par le Nécromancien, convoitent les richesses de la Montagne Solitaire. La bataille des cinq armées est imminente et Bilbon est le seul à pouvoir unir ses amis contre les puissances de Sauron.
Et alors ?
De façon explicite, le titre du dernier volet de la trilogie renvoie au morceau de bravoure du film : une bataille qui dure près d’une heure ! Peter Jackson connaît la musique et signe de très spectaculaires séquences en 3 D . Dès l’ouverture, le spectateur est dans le bain en assistant au survol du dragon déchaîné dont la fureur s’abat sur la ville, brûlant toutes les maisons sur son passage et provoquant l’exode d’une population apeurée. Et quand le survivants se retrouvent sur le rivage voisin, c’est dans une mise en scène qui n’est pas sans faire des clins d’œil au « Jour le plus long ». Quant à la scène finale, entre le pont suspendu dans le vide et le combat sur la glace contre le guerrier sanguinaire, elle laisse peu de répit à l’imagination, notamment quand le monstre se réveille sous la glace pour un duel épique. Il y a aussi quelques nouveaux décors recherchés, ainsi avec la forêt de Rhosgobel – celle où vit le magicien Radagast – et la grotte de Gollum. Le directeur de la photographie Andrew Lesnie souligne justement : « Ce décor incarne le calme au milieu de la tempête. Sa tranquillité ne fait que renforcer l’atmosphère étrange et inquiétante qui règne dans cette grotte. Il s’en dégage un sentiment de solitude et de désespoir… »
Si certains ajouts scénaristiques au roman initial n’apporte rien de vraiment nouveau à l’univers de Tolkien, même si la présence de l’elfe Tauriel, inventée par le réalisateur et jouée par Evangeline Lilly, offre une belle présence féminine au récit – et que la musique de Howard Shore ne renforce pas toujours la puissance des images, le dernier volet de la trilogie tient le spectateur en haleine. Et il faut compter aussi avec l’humour distillé par les apparitions de Martin Freeman – alias Bilbo – notamment dans l’ultime séquence du film où il retrouve sa maison dans un drôle d’état.
Après les déclarations de Peter Jackson au lors du Comic Con 2014 de San Diego, ce film devrait marquer la fin de ses incursions dans l’univers de Tolkien. Il a notamment déclaré : Les droits (d’adaptation) du « Seigneur des anneaux » et du « Hobbit » avaient été vendus par le professeur Tolkien à la fin des années soixante. Mais ce sont ses seules œuvres qui aient jamais été vendues. Sans coopération de la Fondation Tolkien, il ne peut pas y avoir de nouveaux films. » Mais au cinéma, et l’histoire de la saga l’a déjà montré, il peut toujours y avoir des rebondissements.
En tout cas, ce volet qui montre à quel point l’or peut rendre fou est un divertissement de qualité qui a tout pour séduire un large public qu’il soit -ou non – féru du petit monde fou de Tolkien.
Photos Mark Pokorny




