PANIQUE CHEZ LES JOUETS, de Joël Simon, Bruno Collet, Vincent Patar & Stéphane Aubier

3 films d’animation d’une durée globale de 42 minutes

Sortie : mercredi 26 novembre 2014

Je vote : 3 sur 5

Quezako ?

Deux jouets mis au rebut qui s’échappent de l’usine…L’âme de Bruce Lee qui se réincarne dans le corps d’une poupée à son effigie… Alors que les fêtes approchent, Indien et Cowboy attendent avec impatience leurs cadeaux. Mais, une dispute bête va détruire malencontreusement la bûche de Noël… Autant de contes de Noël.

Et alors ?

Avec trois films d’animation de durée et d’inspiration différente, ce film d’animation ont des qualités pour satisfaire un large public. Hymne à la tolérance et à la liberté avec Macropolis, de Joël Simon. Hommage non dénué d’une certaine poésie à Bruce Lee avec Le Petit Dragon dont son réalisateur Bruno Collet dit : « Un personnage aérien à la démarche vive et légère qui m’intrigue depuis que je suis enfant. Je suis fasciné par le culte qu’il a suscité et qu’il suscite encore. »  Et enfin, une suite pleine d’humour de la série à succès diffusé sur Canal + en 2003, Panique au village. Cette fois , Vincent Patar et  Stéphane Aubier s’emparent des jouets qui traînent au fond des coffres des enfants pour nourrir ce conte pas vraiment triste de Noël.  Stéphane Aubier souligne : « Nous avons retrouvé une autre dynamique de la série, qui était d’improviser à partir de personnages ou de figurines que nous trouvions dans nos stocks de jouets. Dans la série, cela avait été le cas avec le cosmonaute, que l’on retrouve dans cet épisode. Les soldats anglais, que l’on trouve en grande quantité dans les figurines pour enfants, ont été ici la source d’inspiration d’une séquence, ou les policiers motocyclistes qui viennent rendre visite à Gendarme. Ce sont des personnages de ce type qui nous influencent dans nos scénarios. »

 Il retrouve l’énergie et l’humour qui était le dynamisme de la série dans ce film d’animation porté par les voix de Bouli Lanners (le Père Noël) ou celle de Benoît Poelvoorde qui reprend le personnage de Steven. « Nous avions un peu peur, parce qu’il était n tournage et il ne pouvait venir qu’un jour. Le risque, comme toujours avec « Panique », c’est que les comédiens commencent par surjouer. Et nous savions que nous n’aurions pas de seconde chance avec Benoit. Mais il a parfaitement modulé ses interventions« , souligne Stéphane Aubier.

Les deux autres films , plus courts (8 minutes chacun) développent, chacun dans un registre spécifique, d’autres qualités d’animation. Ainsi Le Petit Dragon est une manière originale d’évoquer Bruce Lee, dont le culte perdure trente-cinq ans après sa disparition, comme le note Bruno Collet : « Là où le mythe de James Dean et de Marilyn Monroe s’étiole, il n’y a pas un mois sans que la presse, la pub ou internet de fasse référence au roi du kung-fu. »

Trois visions, trois manières de concevoir  l’animation qui prouvent une vraie richesse d’inspiration.