A LA RECHERCHE DE CLAUDE LELOUCH

HASTA MANANA, d’Olivier Vidal et Sébastien Maggiani – 1h22

avec Antoine Gautron, Amir Ben Abdelmoumen,Mehdi Nebbou, Delphine Depardieu, Alysson Paradis, Jean-Pierre Castaldi

Sortie : mercredi 30 juillet 2014

Je vote : 3  sur 5

102153Quezako  ?

Orphelin depuis son jeune âge, Léo grandit au foyer des Cigales. Fragile, il s’est réfugié dans l’écriture et rêve d’être lu par son idole de toujours : Claude Lelouch. Il passe ses journées avec Nino, jeune adolescent de 12 ans , résident aussi du foyer. Ils sont inséparables. Mais un jour Nino disparaît avec la nouvelle que Léo vient de terminer . Il n’a laissé qu’un mot expliquant les raisons de sa fugue : trouver Claude Lelouch et lui apporter l’histoire… Au fil de son périple, Nino envoie des lettres à Léo, lui contant l’évolution de son voyage. Mais Léo commence à se douter que les raisons de la fugue de son ami, sont d’une autre nature…

Et alors ?

Surmontant bien des problèmes de production, le duo de réalisateur -dont l’un Sébastien Maggiani, 17 ans, vient de passer le bac!- signent ici un scénario original sur une histoire d’amitié d’adolescents isolés dans leur résidence et qui dépriment un 105073bien. Ce voyage de Nino apparaît comme une bouffée de liberté dans cet univers tristounet. Confidences des cinéastes : « Au départ, nous avions l’envie d’écrire un long-métrage autour de l’enfance dans le milieu particulier des foyers que nous avons appris à connaître en naviguant de foyers d’accueil d’urgence en villas d’accueil longue durée. Dans ces villas vivent une dizaine d’enfants de 8 à 18 ans, entourés de quelques éducateurs qui les accompagnent pendant leur enfance. Ils ont des parcours très variés. Certains sont des enfants battus, abandonnés, drogués, des filles mères. Souvent assez fragiles. Nous voulions nous focaliser sur l’un d’eux. »

On ne peut qu’être admiratif de la directeur des jeunes comédiens et aussi bien Amir Ben Abdelmoumen (Nino), qu’ Antoine Gautron jouent avec une conviction qui fait plaisir à voir. Et rend très crédible cette longue fugue et ce, d’autant plus que les autres ados du foyer sont d’une grande justesse, bien encadrés par des comédiens adultes, tel Jean-Christophe Bouvet parfait dans le rôle du directeur du foyer.

Alors, bien sûr, on peut regretter le manque d’explications sur cette obsession de Nino pour Claude Lelouch, qui est sans doute plus une référence personnelle et une inspiration pour les deux réalisateurs. Sans doute aussi parce qu’ils sont parvenus à l’impliquer dans l’histoire sur le tard et en jouant le tout pour le tout, comme ils le racontent : « Nous avons pris notre caméra et sommes allés à l’improviste chez lui au Club 13. L’aventure c’est l’aventure et il est parti avec nous! C’était un grand honneur de le voir rejoindre cette aventure avec un regard d’enfant rempli de curiosité. Il a vu le film qui l’a beaucoup touché, et il nous soutient aujourd’hui. »

Au final, le ton de l’histoire surprend, comme le style des réalisateurs dont on attend de voir avec curiosité les nouvelles variations pour le cinéma.

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