TANTA AGUA, de Leticia Jorge & Ana Guevara – 1h42

Avec Nestor Guzzini, Malù Chouza, Joaquin Castiglioni

Sortie : mercredi 16 juillet 2014

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Quezako ?

Depuis son divorce, Alberto passe peu de temps avec ses enfants. Cette année, il a loué une maison dans un centre aquatique, et compte en profiter pour les retrouver. Mais pour Lucia, 14 ans, cette semaine sous l’autorité paternelle s’annonce très pénible… Dès leur arrivée, la pluie incessante donne le ton à ces retrouvailles et la petite famille de se révéler vite à fleur de peau.

Et alors ?

Par le choix d’une histoire filmée le plus souvent sous la pluie, Leticia Jorge et Ana Guevare – deux réalisatrices uruguayennes dont c’est ici le premier long-métrage – ont eu une belle idée et créent une atmosphère indéniable. Cette famille contrariée semble alors flotter dans une réalité aux contours indéfinis comme si l’eau pourrissait tout. A cet égard, la scène où le père débarque avec ses enfants au bord de la piscine sous une pluie battante vaut tous les discours. « Il arrive, à un moment de la vie, que l’amour entre parents et enfants cesse d’être simple, devient plus complexe et enclin à des malentendus. « Tanta Agua » cible ce moment précis », soulignent les réalisatrices. Elles parviennent à capter des instants intimes où l’émotion n’est pas absente comme lorsque le père et sa fille « empruntent » des lunettes de soleil dans un petit supermarché.

Passée la première partie –très réussie- le récit devient plus convenue et les premiers émois amoureux d’une adolescente ont été souvent vus. Le rythme devient alors très engourdi et le spectateur a du mal à vibrer à cette chronique d’une famille bancale, que le cinéma a déjà souvent exploitée. Même si les comédiens jouent juste – le père bourru campé par Nestor Guzzini mais aussi la jeune adolescente – la fin de l’histoire reste alors très convenue et le scénario manque d’une vraie colonne vertébrale.