LE VIEUX QUI NE VOULAIT PAS FÊTER SON ANNIVERSAIRE, de Felix Herngren – 1h54
Avec Robert Gustafsson, Iwar Wiklander
Sortie : mercredi 28 mai 2014
Je vote : 3 sur 5
Après une vie bien remplie, Allan Karllson se retrouve dans une maison de retraite et s’y ennuie à mourir. Alors que son 100ème anniversaire approche, il met les voiles. Une fenêtre enjambée, et le voilà embarqué dans une drôle d’odyssée après avoir récupéré, par hasard, à une gare routière, un valise pleine d’argent… Au fil de cette aventure, il se souvient de tous les évènements dont il fut le témoin au XXème siècle et de certaines figures célèbres qu’il a pu croiser.
Et alors ?
« C’est une histoire délicieusement tordue, peuplée de personnages hauts en couleurs, qui use de la mécanique du comique de situation sous son meilleur jour. L’attente autour du film est grande, je le sais, et ce n’est pas aisé. Mais je préfère tourner une belle histoire et générer de grandes attentes, que l’inverse » souligne Felix Herngren, le cinéaste qui
réussit à adapter ici le roman suédois à succès de Jonas Jonasson. Sa savoureuse odyssée d’un vieux qui continue de vivre selon ses désirs a été vendu à quelques 6 millions d’exemplaires dans le monde.
Le réalisateur reste fidèle au rythme de l’histoire en jouant sur des flash-backs loufoques et un humour souvent teinté de noir. Au gré des aventures d’Allan, embarqué malgré lui dans une équipée sauvage où l’on retrouve même un éléphant, cette comédie est aussi une manière de montrer la vieillesse sous un jour tonique. Et d’ironiser sur le sort qu’on leur réserve dans les maisons de retraite où les plus valides n’ont qu’une envie : en partir !Il fallait un acteur solide pour jouer ce personnage de la jeunesse jusqu’à la vieillesse. Avec un maquillage costaud, Robert Gustafsson y parvient avec les honneurs, notamment dans l’art du déplacement tranquille d’un centenaire en pantoufle. « Je tenais à ce que le comédien qui joue Allan, puisse l’incarner de façon crédible, à toutes les différentes étapes de sa vie. J’avais à peine lu la moitié du roman lorsque j’ai pensé à Robert Gustafsson. Il était dans mon esprit le seul capable d’interpréter, de manière crédible ce rôle, tout en ayant le tempo comique nécessaire. Les essais avec maquillage complet, en hiver de 2012, m’ont conforté dans mon choix. J’adore les personnages forts et la virtuosité dans le jeu d’acteur » souligne le réalisateur.
Si la répétition utilisé dans la narration peut sembler parfois un peu forcée, le récit a du rythme et l’humour reste incisif avec des gags souvent inspirés. En tout cas, c’est un revigorant hymne à la vie et à la liberté.


