TÉLÉ
FAUT PAR RÊVER : INDONESIE, D’ÎLE EN ÎLE, magazine présenté par Tania Young
Diffusion : France 3, vendredi 28 février, 20h45
2 sur 4
Des cerfs-volants de Bali aux dragons fascinants de Komodo, via les nids d’hirondelle chers aux Dayaks de Bornéo : Faut pas rêver nous propose un périple à travers un nouveau pays émergent : cette Indonésie aux milliers d’îles.
Le début du voyage commence par Bali mais pour une découverte qui sort des images d’Epinal sur l’île. De fait, on y découvre la tradition des cerfs-volants qui, chaque année, font des joutes pacifiques autour de Sanur. On y découvre une étonnante équipe de fabricants capables de réaliser des objets de plusieurs centaines de mètres. Mêlant religion et fête païenne bruyante et motorisée , cette compétition de cerf-volants est colorée et surprenante : plus d’un millier de concurrents s’y affrontent dans un combat musclé. Sauf si le vent joue la poudre d’escampette….
Au gré de quelques unes des îles – l’Indonésie en compte quelques 17 000 et près de 10 000 sont habitées- Tania Young fait découvrir plusieurs visages de cet Archipel. Les dragons de Komodo, venus de la Préhistoire, sont très connus et ne cessent de fasciner les scientifiques, même s’ils font peur aux habitants car ces drôles d’animaux tuent quelques chèvres par semaine et ne sont pas toujours inoffensifs. Souvent filmés, de tels animaux offrent toujours des séquences spectaculaires ainsi quand les scientifiques en capturent un pour leurs études avant de le rendre à la liberté.
Si les intermèdes de Tania Young sont agaçants par la naïveté de certains propos du style « les gens ont l’air accueillant », ce périple, multicolore et varié, donne envie de larguer les amarres. Et offre des séquences paisibles de nature avec une approche des orang-outans qui coulent des jours paisibles dans la forêt. Moins tranquilles quand une équipe suit la vie d’un porteur de soufre qui provient de la mine du volcan Kawah Ijen et son lac acide. « La fumée s’incruste partout dans notre corps« , dit un de ces forçats du minerai qui font un vrai travail d’esclave. Ce n’est pas le foulard qui leur sert de masque qui procurera à ces hommes une longue vie et une belle retraite dorée.
Un des clous du spectacle, outre les volcans qui procurent toujours des images stupéfiantes, c’est sans doute la découverte de l’univers de Tewet, ce Dayak de Bornéo qui nous fait découvrir l’activité de sa famille et de sa communauté : la récupération des nids d’hirondelles dans les grottes cachées des Monts Marang. Plus prisés que les truffes chez nous, ces nids sont comestibles et
vendus à des prix faramineux à la communauté chinoise fortunée de Hong-Kong et Singapour.
Incontestablement, ce carnet de voyage, même s’il n’évite pas quelques images de carte postale, offre un beau tour d’horizon d’une Indonésie non urbaine. Avec des communautés dont la survie semble bien précaire : ainsi la tribu des hommes-fleurs de l’île de Siberut qui continuent de vivre selon les traditions de leurs ancêtres. Jusqu’à quand ? En tout cas, leur hospitalité est bien réelle et leur mode de vie étonnant.
