CET ÉTÉ-LÀ, de Nat Faxon et Jim Rash – 1h44

Avec Steve Carell, Toni Collette, Liam James, Sam Rockwell

Sortie : mercredi 27 novembre 2013

Je vote : 3 sur 5

Quezako ?

Pour Duncan, jeune garçon renfermé, l’été ne s’annonçepas terrible, coincé entre sa mère, Pam, le compagnon très autoritaire de celle-ci, Trent, et sa fille Steph. Heureusement, il va croiser Owen, le moniteur du parc de loisirs Water Wizz. Grâce à son amitié pleine  de spontanéité, Duncan va peu à peu s’ouvrir aux autres. Pour Duncan, cet été-là ne sera t-il pas, au final, inoubliable…

Et alors ?

Pas facile de réussir à décrire la fragilité de l’adolescence au cinéma sans tomber dans le comique lourdingue, ni enfoncer les portes ouvertes, ou manier la caricature. Le duo des scénaristes de he Descendants y parvient dans ce premier long métrage qui, certes n’est pas d’une originalité étonnante de mise en scène, met tient ses promesses de bout en bout en traitant de bien des thèmes gravitant autour des histoires de famille. Que ce soit les relations amoureuses des adultes, les premières émotions sentimentales des adolescents, les tensions des familles recomposées, la solitude des divorcés…

Retrouvant Steve Carell, son partenaire de Little Miss Sunshine, Toni Collette décrit ainsi l’histoire : «  Il s’agit d’une histoire poignante sur la famille et son évolution. En tant qu’actrice, je suis sans cesse à la recherche de grands personnages, complexes et merveilleusement écrits. Et ce film est à la fois drôle et sincère, et comprend des dialogues incroyables. » De fait, entre humour et affrontements psychologiques, les dialogues sonnent justes et donnent vie à petites touches à ces familles banales réunies le temps d’un été. est d’autant plus juste que les deux réalisateurs n’ont pas manqué leur casting en cherchant à s’entourer de comédiens proches de leur univers. « Nous avons essayé d’envisager cela comme un dîner entre amis. Nous voulions nous entourer d’acteurs que nous respections, évidemment, mais qui avaient également la réputation d’être décontractés et d’aimer le travail d’équipe. C’était très important pour nous, qui réalisions notre premier film. »

En premier lieu, Toni Collette et Steve Carell   forme un couple qui fonctionne parfaitement avec en toile de fond, la question des relations extra-conjugales. « J’adore travailler avec Steve, dit Toni Collette. Le destin veut qu’à chaque fois qu’on est réuni, on se retrouve coincé dans des véhicules miteux et surchauffés, en plein été, à rouler pendant des heures et des heures ! J’étais très enthousiaste lorsque j’ai appris que j’allais de nouveau travailler avec lui. Il est absolument charmant et c’est un très bon acteur. »

Plus surprenant, Sam Rockwell signe, loin des personnages de Moon ou Iron Man 2 une belle composition d’un looser pas vraiment mature qui redonne confiance au jeune Duncan en lui tendant parfois quelques pièges savoureux. La vraie révélation du film, c’est Liam James qui parvient à exprimer tous les états d’âme d’un adolescent qui se cherche : de la bouderie quotidienne aux premiers émois sentimentaux en passant par les scènes de déconne, le comédien -découvert dans le rôle de gamin de John Cusack dans 2012, de Roland Emmerich- est la révélation du film, tant il parvient à échapper à tous les stéréotypes du genre. Le comédien souligne : « Je ne savais pas très bien dans quoi je m’engageais, mais ça a été génial. Je travaillais presque tous les jours, et j’ai adoré chaque minute. C’est la scène du Pop n Lock qui a été la plus intimidante. J’ai dû danser avec d’autres adolescents qui étaient tous de très grands danseurs. Il a fallu que je lâche prise ! »

A leurs côtés gravitent des second rôles qui donnent un certain sel à cette aventure comme Allison Janney, la voisine envahissante car à la recherche d’amis après avoir été larguée par son mari et qui, derrière son masque de fofolle, laisse paraître bien des fêlures.  In fine, ce récit de recherche de soi, métissé d’un certain désenchantement, a tout pour toucher, émouvoir et aussi faire  sourire notamment dans les séquences animées du parc d’animation, prétexte à bien des situations incongrues…