ALBERT DUPONTEL MET LA PANIQUE AU PALAIS

21041345_201309181240282859 MOIS FERME, d’Albert Dupontel – 1h22

Avec Sandrine Kiberlain, Albert Dupontel, Gilles Gaston-Dreyfus, Christian Hecq

Sortie : mercredi 16 octobre 2013

Je vote : 4 sur 5

Quezako ?

Jeune juge aux mœurs strictes et une célibataire endurcie, Ariane Felder se découvre enceinte. Ce qui est encore plus surprenant, c’est que d’après les tests de paternité, le père de l’enfant n’est autre que Bob, un criminel poursuivi pour une atroce agression ! Ariane, qui ne se souvient de rien lors d’un Réveillon bien arrosé au Palais de justice, tente  de comprendre ce qui a bien pu se passer. Le début d’une aventure pleine de surprises ..

Et alors ?

Depuis Bernie, on sait qu’Albert Dupontel met un humour ravageur au service d’histoire assez loufoques mais toujours en prise sur la réalité et avec un goût certain pour les personnages qui sortent de l’ordinaire de la vie de tous les jours . Après les relations mère-fils de Vilaine, il s’attaque au petit monde de la justice où les grands maux sont proches des grands mots, où défilent bien des silhouettes théâtrales, dans un cadre qui ne l’est pas moins. Comédie or not ? Le réalisateur donne son sentiment : « J’ai plus l’impression de faire des drames « rigolos » que des comédies. La solutions aux crises dramatiques est souvent une pirouette (gags ou dialogues, ce qui donne un aspect 20527443drolatique à ces films. » Et rire, on n’arrête pas de le faire dans ce récit au quatrième degré où un humour noir est présent dans bien des scènes, menées à belle allure car, Dupontel n’est pas réalisateur à filmer dans le calme.

Il souligne : « A titre personnel, une journée de tournage est une course contre la montre pour emmagasiner le maximum d’émotions de la part des acteurs et aussi beaucoup de plans pour le metteur en scène.«   Au final, le rythme est soutenu et, après le joli plan-séquence du ballon en ouverture, l’histoire est mené à un rythme soutenu dans un univers très coloré et rythmé.

Et puis, l’homme sait bien s’entourer. Il offre à Sandrine Kiberlain un savoureux rôle de jeune femme qui pète les plombs et laisse tomber le masque. Elle souligne : « Le thème qu’aborde Albert est dramatique, la justice et donc l’injustice. Tout ce qu’il traite est assez noir. Bob est victime d’une injustice et Ariane vit une situation tragique qui lui tombe dessus. Albert désamorce chaque scène pour passer du 21022955_20130726170742682tragique au comique. C’est un peu ce qui arrive dans la vie. » Enfin, il se paye le luxe de voir ces cameos célèbres pointer le bout de leur nez dans ces aventures pas à piquer des hannetons : Gaspar Noé, Jan Kounen ou Terry Gilliam, en tueur en série américain. Et, en égratignant au passage les médias dans leur traitement des faits-divers, il offre à Jean Dujardin l’occasion d’une apparition ébouriffante en traducteur en langage des signes des mots du JT.

Avec Dupontel, une chose est sûre : on n’est jamais au bout de ses surprises… Et, cette fois, le comédien-réalisateur signe une histoire enlevée, mordante et d’une très grande drôlerie. A voir comme antidote à la connerie ambiante.

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