FORMULE 1 : DEUX CHEVALIERS DES TEMPS MODERNES

RUSH, de Ron Howard – 2h03

Avec Daniel Brühl, Chris Hemsworth, Olivia Wilde, Alexandra Maria Lara

Sortie : mercredi 25 septembre 2013

Je vote : 4 sur 5

Quezako ?

C’est le récit du du stupéfiant combat entre deux des plus grands rivaux de l’histoire de la Formule 1 :  James Hunt et Niki Lauda. Qui s’affrontaient pour les illustres écuries McLaren et Ferrari en 1976. Issu de la haute bourgeoisie, charismatique et beau garçon, tout oppose le play-boy anglais James Hunt à Niki Lauda, son adversaire autrichien, réservé et méthodique. RUSH suit la vie frénétique de ces deux pilotes, sur les circuits et en dehors, et retrace la rivalité depuis leurs débuts.

8d92_d016_00088r__photo_credit__jaap_buitendijk_a_rush_films_limited___egoli_tossell_film_and_action_imageEt alors ?

Au cinéma, les films de course n’ont pas toujours été palpitants se résumant à des séquences mécaniques et à des crashs spectaculaires. Ron Howard retrouve sa meilleure inspiration en racontant ce duel terrible entre James Hunt et Nikki Lauda qui marqua l’histoire de la F1 dans les années 70 et connut son point culminant avec l’accident terrible qui défigura Lauda en Allemagne. Il souligne : Tout le monde ne parlait que de ça, même ceux qui ne s’intéressaient pas particulièrement à ce sport. Tous les journalistes écrivaient des articles sur eux ».

8d92_d029_00022r_cropAstucieusement, en s’inspirant largement de l’autobiographie de Lauda, 300 à l’heure, le scénariste Peter Morgan (l’auteur de The Queen) fait un traitement riche de l’histoire qui ne se résume pas à une histoire de mécanique mais tente de percer la psychologie des deux champions sans jouer sur un manichéisme quelconque. D’un côté, le beau gosse James Hunt, (Chris Hemsworth fait montre d’un étonnant charisme) et, de l’autre,  Niki Lauda, le technicien introverti (c’est un des meilleurs rôles de la carrière de Daniel Brühl). Cela permet des séquences très justes -le réglage toute la nuit d’une voiture par Lauda, parfois très dures, notamment celle de l’hôpital où l’on nettoie les poumons du champion entre la vie et la mort. C’est aussi en filigrane, le portrait d’un certain milieu des années 70 marqué par la flambe et une permissivité certaine.

Côté action, le réalisateur d’Apollo 13 se montre très inspiré et signe une de ses meilleures réalisations en nous faisant vivre la course au ras du bitume et des moteurs. Chaque course a été saisie par  plus de trente caméras en simultané, installées à tous les endroits possibles de la piste ou centrées sur des parties bien définies des véhicules et sur les casques des pilotes : ainsi le spectateur est immergé dans la course. Pour la petite histoire,  les deux acteurs conduisent des voitures de Formule 3, moins puissantes, mais habillées comme  des F1 car ils n’avaient bien sûr pas les capacités pour mener les bolides véritables.

Avec une telle mise en scène, le spectateur ne peut que vibrer aux aventures de ces deux hommes dont Ron Howard dit : « James et Niki ont accompli de grandes choses. Ils ne se sont jamais compromis, n’ont jamais écouté personne. Ils se sont battus, ont souffert, échoué, mais ils ont tout fait eux-mêmes. » Et les deux acteurs vont revivre ce combat des chevaliers modernes avec une rare intensité.

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