IL RÊVAIT DE FOOT

LES PETITS PRINCES,  de Vianney Lebasque -1h30

Avec Paul Bartel, Reda Kateb, Eddy Mitchell

Sortie : mercredi 26 juin 2013

les-petits-princes-6Je vote : 3 sur 5

Quezako  ?

Jeune prodige de 16 ans, JB est le dernier à intégrer le centre de formation des plus grands espoirs du foot. Pour y parvenir,  il a du mentir sur son état de santé cardiaque. Entre l’amitié, la compétition, les rivalités et son attirance pour Lila, une jeune fille passionnée de street art, JB va devoir se battre malgré le lourd les-petits-princes-4secret qui pourrait l’empêcher d’atteindre son rêve.

Et alors  ?

Une description très réaliste de l’univers des espoirs du foot. Pour nourrir son premier film, Vianney Lebasque n’a pas cherché loin : il s’est inspiré de sa propre histoire. Adolescent, il rêvait de devenir footballeur professionnel. Une blessure  à l’âge de seize ans l’a contraint de changer ses plans et il finalement opté pour  le cinéma. Il décrit donc avec une belle justesse l’univers de ces camps d’entraînement en puisant dans ses souvenirs : vie de groupe, rôle du coach, manque de maturité de certains, rivalités… Pour être le plus crédible possible, il a demandé à ses acteurs de suivre un entraînement avec Julien Derobe, ancien entraîneur de la section Jeunes du Paris Saint-Germain et utilisé pour certaines scènes le décor du camp des Loges, le centre d’entraînement du PSG… Très crédible dans le rôle cet espoir si prometteur, Paul Bartel a d’ailleurs joué sans doublure les principales scènes sur le terrain.

Des destins croisés. Pour donner plus de profondeur à cette histoire de footeux, le cinéaste a eu la riche idée d’enrichir ce petit monde de footeux de personnages secondaires, qui permettent de mieux cerner la psychologie des personnages. Notamment en introduisant la street art, avec le personnage de Lila, cette jeune artiste dont est amoureux secrètement JB et qui lui offre ses premiers émois sensuels. Mais, JB existe aussi en réaction avec son milieu d’origine et à travers son rapport conflictuel avec son père, exploitant agricole qui a du mal à extérioriser ce qu’il ressent pour son fils.

C’est par ce mélange d’univers et de ton que ce film, à la mise en scène au demeurant très sage – l’ouverture des plans sur JB filant en moto dans la campagne laissait présager des séquences visuelles plus audacieuses pour le reste du film- touche son monde. D’autant plus que la plupart des comédiens jouent juste leur partition. Mention spéciale pour Reda Kateb qui ne dit rien de ses blessures que l’on sent profondes. On regrette presque que le cinéaste n’ait pas plus exploité cette piste et développer encore ce personnage fort.

Un premier opus qui ne peut que susciter la curiosité.

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