MELISSA McCARTHY EN FAIT DES TONNES

ARNAQUE A LA CARTE, de Seth Gordon – 1h51

Avec Jason Bateman, Melissa McCarthy, Jon Favreau, Amanda Peet

Sortie : mercredi 12 juin 2013

Je vote : 1  sur 5

20448599Quezako  ?

Accusé à tort d’une longue liste de fraudes, Sandy Bigelow Patterson découvre qu’il est en fait victime d’une jeune femme qui a usurpé son identité et paye avec une série de fausses cartes bleues. Sandy se voit contraint de partir sur les traces de son diabolique alter ego pour conserver son poste de directeur dans une bande d’affaires et prouver à la police qu’il n’est pour rien dans toutes ces arnaques..

Et alors ?

Avec ce scénario qui fait se rencontrer pour des aventures rocambolesques deux êtres que tout oppose, tant physiquement que psychologiquement, Seth Gordon utilise les ficelles classiques de la comédie familiale américaine avec son lot de poursuites en voiture, de cascades en tout genre -l’uppercut à la glotte de la fausse Sandy est surprenant- et d’errance dans l’Amérique profonde, prétexte à bien des séquences surprenantes, comme la nuit endiablée avec un amateur de country.

Dans le rôle de l’arnaqueuse, Melissa McCarthy met le paquet et fait une composition solide de cette jeune femme seule qui multiplie des coups foireux. Elle dit : « Je suis une actrice très physique. J’aime avoir à me débattre avec les situations et les objets, et c’est aussi ce qui m’a plu dans ce rôle. Mais, c’est la première fois que je vais si loin, avec des scènes de bagarres nécessitant cinq jours de tournage. J’ai fait des cascades en voiture et je me suis laissée tomber environ 900 fois. Je crois que j’ai du frapper Jason à la gorge 732 fois. Ça fait des années que j’essaie de placer mon uppercut à la glotte dans un film et pour la première fois, on m’a répondu : « Génial ! »

20448603Face à elle, Jason Bateman joue avec aisance ce cadre droit dans ses bottes qui va, du jour au lendemain, devoir porter le pantalon et les chaussures d’un clochard qui vient de mourir ! On sent que les deux se sont bien amusés, y compris en jouant l’improvisation. Jason souligne : « Nos échanges avec Mélissa étaient ouverts, déliés. Il est important de garder une oreille extérieure et un sens du rythme pour jauger s’il faut accélérer ou ralentir un peu le jeu. Et parfois, on se dit, et si on poussait les choses un peu plus loin dans cette prise et tentait une ou deux blagues de plus dans cette direction? »

Malgré tous ces ingrédients, la comédie ne tient pas  ses promesses. D’abord parce que, dans la mesure où l’on sait que l’aventure finira bien, l’errance sur les routes américaines s’essoufflent vite avec la multiplication des cascades en bagnole. Ensuite parce que l’humour est souvent un brin lourdingue et appuyé sans qu’il y ait vraiment un deuxième niveau. Ce qui pourrait passer plus aisément sur la scène d’un one-woman-show n’est pas vraiment léger, léger à l’écran. Bref, une comédie pour ados comme l’Amérique les aime tant !

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