VERY BAD TRIP III, de Todd Phillips – 1h40

Avec Bradley Cooper, Ed Helms, Zach Galifianakis, Justin Bartha

Sortie : mercredi 29 mai 2013

Je vote : 3 sur 5

Quezako ?

Deux ans ont passé depuis les dernières aventures de Phil, Stu et Doug. Quant à Leslie Chow, il est prisonnier en Thaïlande donc hors circuit. Bref, les vieux copains  mènent une vie rangée des voitures, même si Alan, l’esprit dérangé par l’absence de médocs, est le seul de la Meute à ne pas être rentré dans le rang. La mort de son père et l’évasion de Leslie Chow vont remettre en piste la Meute : c’est le retour à  Las Vegas après un sacré détour par Tijuana.

Et alors

Les deux premiers volets de la saga décapante sont devenus célèbres  dans le monde entier. Pour clore les aventures, Bradley Cooper, Zach Galifianakis et Ed Helms remettent le couvert dans une aventure où ils perdent moins pied que par le passé mais vont vivre des péripéties qui pourraient en remuer plus d’un. Après la mort soudaine du père d’Alan, après une belle colère contre son fils, ils se retrouvent embarqués dans une course contre la montre pour sauver leur pote Doug (Justin Bartha) des griffes d’un mafieux qui le flinguera si le trio ne récupère pas les lingots d’or qu’un certain Chow a piqué à ce malfrat.

C’est vraiment dans une drôle de ménagerie au sens propre que débarque le téléspectateur dans un scénario où -d’une girafe décapitée dès la séance d’ouverture à des coqs de combat, nourri à la cocaïne et déchaînée dans un appartement miteux de Tijuana sans parler de molosses qui gardent la demeure du mafieux et portent d’étranges colliers- les animaux mènent la danse. Et réservent quelques moments fous à ces trois copains. Des courses en voiture, des coups de pétards et un bon nombre de cascades -dont un survol spectaculaire du Strip, l’artère surchargée de voitures de Las Vegas, rythment des séquences menées au pas de course. Un tournage qui fut éprouvant comme le raconte Bradley Cooper : « C’est un tournage très dur et d’une envergure sidérante. De fait on s’est retrouvés avec des parachutes survolant Las Vegas de nuit, des animaux sauvages à des endroits inhabituels et pas mas de trucs délirants du genre. Mais tout est vraisemblable. »

Côté mouvement, le clou du spectacle se déroule à Las Vegas de nuit avec une improbable descente par une corde en draps de lit le long de la façade du Caesar Palace. Une séquence qui cause bien des frissons à Zach Galifianakis, qui porte vraiment ce troisième opus de bout en bout et ménage quelques séquences très drôles comme son discours et son chant d’une voix de soprano aux funérailles de son père. Mais l’homme avoue qu’il a un vertige du tonnerre : « Alan et Phil doivent descendre le long d’un toit, à l’aide de draps. Nous, nous étions équipés de harnais, si bien que c’était parfaitement sans danger, mais j’avais peur quand même de manière irrationnelle…. Est-ce que j’ai déjà dit que je me suis éclaté en tournant cette saga ? Mais, j’ai le vertige! Si je faisais 5 cm de plus, j’aurais peur en permanence car je serais trop grand ! »

Les amateurs de cet humour pour teenagers trouveront leur compte dans ce troisième volet de la saga qui tient une bonne partie de ses promesses et a du rythme. Pour autant, si toute la première moitié du film déménage, avec une bande musicale qui colle au tempo et des moments enlevés, telle l’évasion de Chow de sa prison thaïlandaise, l’histoire connaît une baisse de rythme quand le trio débarque sur son principal de jeu : Las Vegas. Comme s’il avait du mal à vraiment nous surprendre dans ce cadre qui fut le berceau de leurs aventures. A tel point que la production a senti le besoin d’ajouter au générique une séquence vraiment délirante dont il faut taire le propos pour ménager le suspense aux amateurs du genre.