100 ANS DE BOLLYWOD SUR LA CROISETTE

 

Fêtant ses 100 ans, le cinéma indien est l’invitée d’honneur de la Croisette.

bollywood_the_greatest_love_story_ever_told_xlgAu programme du 66ème Festival, figurent Bombay Talkies, une série de quatre courts métrages (voir bande annonce ci-dessus). « On fête en général les anniversaires et c’est ce que l’on fait aujourd’hui. Le cinéma indien a cent ans et nous lui rendons hommage », souligne Zoya Akhtar, qui a réalisé le film au côté de Karan Johar, Anurag Kashyap et Dibakar Banerjee. Le Festival fera aussi découvrir Bollywood, The Greatest Love Story ever Told. Bollywood, une industrie qui a offert une célébrité mondiale à Bombay, devenue une des capitales mondiale du ciné (d’où le B de Bollywood).

manet1On verra encore à Cannes le 21 mai aux Cinémas du monde, les premières images du film documentaire, Danse de Shiva. Réalisé par Didier Bellocq et Raghunath Manet, ce film  parle de Shiva « Nataraja », dieu danseur qui « crée le monde par sa danse ».  Depuis des années, Raghunath Manet agit pour faire connaître et retransmettre la danse cosmique de Shiva, philosophie qui aide l’humain à devenir son propre maître. Natif de Pondichéry, est considéré aujourd’hui comme l’un des plus grands artistes indiens, cet artiste est à la fois danseur, chorégraphe, musicien, compositeur et joueur de veena ce luth ancestral, vieux de plusieurs millénaires.

Bombay Talkies

 

Petit repères sur Bollywood :

Naissance. Le 3 mai 1913 avec un film muet.  Dhundiraj Govind Phalke, adapte « Le Mahabharata », une épopée sanscrite de la mythologie hindoue. Son film, Raja Harishchandra, connaît un grand succès même si les personnages féminins sont joués par des hommes car le cinéma était une profession quasi interdite aux femmes. Phalke fera une centaine de films avant d’être balayé, comme un buster Keaton,  par le cinéma parlant apparu au début des années 30.

Une industrie en plein essor.  L’an dernier, l’Inde a produit quelques 1 500 films.

Un cinéma populaire. Proposé en hindi, ce cinéma propose en grande majorité des comédies musicales où l’on chante et l’on danse dans un décor volontiers coloré avec un rythme soutenu.

La reconnaissance des années 50. Durant cette décennie, cette période a vu l’âge d’or du cinéma indien avec des cinéastes comme Satyajit Ray, venu pourtant non pas de Bombay mais des studios concurrents du Bengale occidental.

Un ciment social. Avec l’Indépendance de 1948, le cinéma permettra de souder une identité nationale. Cela passera dans les années 70 et 80 par le développement d’un cinéma de plus en plus professionnel et l’essor des « masala », des films légers qui mêlent romantisme et action et proposent des happy end.

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