SUR LES PAS DE JEANNE D’ARC

ORLEANS, de Virgil Vernier – 1h00

Avec Andréa Brusque, Julia Auchynnikava

Sortie : mercredi 1er mai 2013

Je vote : 3 sur 5

orleans photo00158005_V7-0062Quezako ?

Orléans, année 2011. Joane et Sylvia, 20 ans,  travaillent comme danseuses dans un club de strip-tease à la sortie de la ville en rêvant d’une autre vie. Dans le centre, c¹est la période des célébrations de Jeanne d¹Arc. Les deux filles vont se retrouver plongées au milieu de ces étranges festivités.

Et alors ?

En faisant le parallèle entre cette jeune fille un peu perdue qui rêve de changer de vie et l’héroïne médiévale, Virgil Vernier montre dans une vraie épure les stigmates du monde moderne avec ces franges urbaines délaissées, cette jeunesse en manque de repère, ces clients perdus des boîtes de nuit… Le cinéaste souligne ; « Orleans, c’est plutôt une tentative de parallèle entre Jeanne d’Arc et une fille des années 2010. La génération qui vient après la décennie de la télé-réalité. J’ai pensé à ces filles pour lesquelles la capitale est une promesse scintillante. Je me suis identifié à Joane, sérieusement. Je suis rentré dans sa tête. Et je me suis demandé ce qu’avait Jeanne d’Arc dans la tête quand elle a décidé de quitter sa province. »

orleans photo00140257_V7-0046Au passage, il décrit une galerie de personnages présents et pourtant comme désincarnés dans cette société un brin à l’abandon. Entre le client timide de la boîte et le maître du faucon, Joane semble écartelée entre deux univers, deux mondes qui sont à cent coudées l’un de l’autre.

Si le cinéaste réussit quelques beaux parallèles entres les deux histoires -la scène de la nuit techno en forme de kermesse païenne est tout à fait surprenante- sa caméra s’attarde parfois un peu trop sur les marges urbaines, sur l’univers impersonnel du béton ce qui casse un peu le rythme du récit. Pour autant, ces comédiennes sont surprenantes de naturel dans un film qui fut tourné en cinq jours seulement…

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